Au Japon, une préfecture demande à ses habitants de rire plus souvent

Pour promouvoir les effets du rire sur la santé, le conseil préfectoral de Yamagata, dans le nord-est du Japon, a fait voter une ordonnance appelant les habitants à rire “une fois par jour”. Bien que non contraignant, ce texte suscite des critiques de la part de certains conseillers, qui craignent une violation de la liberté de pensée.

Courrier international – C’est une mesure qui ne fait pas rire tout le monde. Le 5 juillet, le conseil préfectoral de Yamagata, dans le nord-est du Japon, a validé un texte, baptisé “Ordonnance pour la promotion de la santé par le rire de Yamagata”, qui vise à “assurer une vie lumineuse et saine” aux habitants de la région, rapporte l’édition japonaise du Huffington Post.

Concrètement, les autorités locales ont décidé que chaque 8 du mois serait un “jour de promotion de la santé à travers le rire”. Le texte invite aussi les habitants de Yamagata à “se maintenir en bonne forme grâce au rire, par exemple en riant une fois par jour”. Cette ordonnance n’introduit aucune obligation et “ne prévoit pas de sanction”, précise le site. Les élus de la préfecture ont aussi assuré que le texte “tient compte de la volonté et de la situation de chacun”.

Lire aussi : Tendance. Le Japon submergé par la vague des “zines”, ou la revanche du papier

La mesure, proposée par l’antenne locale du Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur), au pouvoir, se fonde sur une étude réalisée en 2019 par le département de médecine de l’université de Yamagata. En analysant les données de 17 000 individus, ils ont conclu que le taux de mortalité des personnes qui ne rient pas ou peu était deux fois plus élevé comparé à celui des personnes qui rient souvent. Chez les “rieurs”, les risques d’AVC et de maladies cardiovasculaires étaient également moins élevés.

Liberté de pensée

Mais cette loi suscite les critiques de conseilleurs préfectoraux qui craignent que le rire ne soit imposé par les pouvoirs publics. “Rire ou non, cela constitue un aspect du droit à la liberté de pensée, garanti par la Constitution”, fustige Toru Seki, conseiller du Parti communiste japonais, cité par le journal Asahi Shimbun. “Il ne faut pas que ce texte nuise aux droits des personnes incapables de rire en raison de maladies”, renchérit un autre élu.

Lire la suite

Source : Courrier international

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page