Le deuxième quinquennat du président mauritanien s’annonce décisif dans la réalisation des projets de développement engagés depuis 2019. Dans cette perspective, le financement de la Banque Mondiale dépasse déjà un milliard de dollars.
Pour le gouvernement mauritanien, il s’agit d’une performance qui dépasse la Mauritanie. Classée dernière place dans la sous-région il y a des décennies, elle est en 2024, la première avec un milliard de dollars de la Banque Mondiale pour les secteurs de développement. Parmi les bénéficiaires les secteurs bancaires, de la sécurité sociale. C’est sans doute le programme prioritaire « TAAZOUR » de Ould Ghazouani qui aura pris un gros morceau de ce gâteau.
Mais ce difficile pari a l’inconvénient de grever le budget de l’Etat qui a dépensé en 2023 près de 700 milliards d’ouguiyas pour le social. C’est le remboursement de la dette avec des taux d’intérêt important des créanciers qui est pointée du doigt par les observateurs. Pour un pays qui possède d’énormes ressources naturelles, la dette est synonyme d’une mauvaise gestion notamment des deniers publics.
C’est un des grands défis du deuxième quinquennat en plus d’une stratégie de financement qui devra se passer des gendarmes financiers FMI et Banque Mondiale. L’exploitation du gaz et du pétrole à la fin de cette année et l’exploitation d’ici 2030 de l’uranium et des phosphates sont autant de gages pour une souveraineté économique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 10 juillet 2024)
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