Soupçons de biens mal acquis, le président du Tchad visé par une enquête en France

Mahamat Idriss Déby est ciblé par le Parquet national financier pour des soupçons de détournement de fonds publics et recel.

Le Monde – Après Teodoro Obiang Nguema en Guinée équatoriale, les Bongo au Gabon et les Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville, c’est désormais le président du Tchad, Mahamat Idriss Déby, qui est visé par une enquête ouverte à Paris sur des soupçons de biens mal acquis en France.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet national financier (PNF) en janvier pour détournement de fonds publics et recel « concernant les dépenses vestimentaires de la présidence de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno », a précisé à l’AFP mardi 2 juillet une source proche du dossier.

« Nous espérons que cette enquête établira la vérité et dissipera l’intention de nuire à la réputation du président de la République du Tchad, l’homme neuf de valeurs qui a dirigé une transition politiquement et historiquement réussie », a déclaré à l’AFP Armand Gambaye Djegoltar Ndjerakor, conseiller à la communication à la présidence tchadienne.

M. Ndjegoltar a renvoyé au livre écrit par Mahamat Idriss Déby, De Bédouin à président (2024, VA Editions), dans lequel ce dernier affirme n’avoir « jamais été un adepte des costumes », leur préférant « de loin nos habits traditionnels », et a dénoncé une « manipulation politique » orchestrée par un conseiller chargé des affaires présidentielles et ancien ministre d’Etat.

Plus de 900 000 euros de vêtements

Toujours selon son récit, c’est ce dernier qui lui a apporté avec un tailleur « toute une série de complets » qu’il a portés « deux ou trois fois », assurant ignorer comment ils avaient été achetés.

Les investigations ont été lancées à la suite d’un article de Mediapart en décembre 2023 qui faisait état de plus de 900 000 euros dépensés à Paris par l’homme fort du Tchad en costumes, chemises et autres vêtements de luxe grâce à des versements reçus d’une société tchadienne via une banque.

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Source : Le Monde avec AFP

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