Présidentielles Mauritanie 2024 : le spectre de crise post-électorale plane sur le scrutin

Les Mauritaniens sont allés aux urnes hier avec 40 pour cent de participation l’après-midi. Un signe qu’ils ne sont pas sortis massivement pour des élections sans grand enjeu sinon pour le président sortant Ould El Ghazouani qui déclare après son vote qu’il gagnera au premier tour.

Cette assurance du chef de l’Etat candidat à sa propre réélection est considérée par les observateurs comme un message à ses six concurrents que la bataille électorale est gagnée d’avance. Les sorties médiatiques du candidat antisystème Biram Abeid et du candidat de la première force de l’opposition le parti islamiste TAWASSOUL vont dans le sens d’un coup d’Etat électoral par la CENI.

Cet organe de la tricherie politique est encore soupçonné d’organiser des fraudes massives. Les irrégularités constatées par les leaders candidats de l’opposition sont nombreuses dans les bureaux de vote à Nouakchott. Elles viennent confirmer ainsi les révélations d’un expert international sollicité par l’opposition, qui avait déjà constaté des manipulations informatiques sur les listes électorales.

Les achats de conscience des électeurs ne sont pas en reste. Les familles bénéficiant du programme TAAZOUR du président Ould El Ghazouani seraient menacées que leurs aides financières seraient coupées si elles ne votent pas pour El Ghazouani. Un chantage qui porte atteinte à la démocratie et à la liberté de voter. En attendant les résultats, le spectre de crise post-électorale plane sur le scrutin. Les observateurs ne s’attendent pas à une surprise. Ould El Ghazouani sera largement réélu.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 30 juin  2024)

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