Intégrité / Par Aissata Ahmedou Tidjane Bal

Intégrité ce mot qui n’a aucune résonance mais qui aurait pu sauver des nations entières. Au sud de la Mauritanie repose Ceerno Souleymane Bal depuis plus de deux siècles.

Sa vie a été ponctuée par un combat farouche contre les inégalités, persuadé que le développement ne peut éclore sans le respect de l’homme, de ses droits et sans l’intégrité de celui-ci.

Précurseur d’une Révolution qui a mis l’humain au cœur de son projet et des mécanismes de bonne gouvernance qui ne laissaient pas place à la gabegie, cet homme avait très tôt compris que l’atout d’un souverain dans nos contrées devrait être l’intégrité, la droiture et un sens élevé de la justice.

Aucune autre considération matérielle ou ethnique ne devrait être valable pour élire un dirigeant. Il avait compris que l’Africain habitant du berceau de l’humanité devait éradiquer la hiérarchisation de l’humanité et ainsi celle des castes. De sa progéniture émane une descendance Peul et Mauresque qui fonde une partie de l’identité nationale Mauritanienne. Il n’est toujours pas enseigné à l’école et ça c’est le symbole de notre carence de vision, de notre défaite.

À la veille de chaque élection, je songe à cette révolution et à ce mot  » Intégrité ».

C’est la probité absolue qui fait un élu. Nous avons élu des hommes sur de mauvaises bases depuis des lustres. La Révolution de 1776 était aussi un guide qui démontre comment élire en s’arcboutant sur des critères essentiels en Afrique. L’intégrité en diplomatie, dans la gestion des ressources naturelles, des deniers publics, dans la gestion de l’administration, devant l’histoire.

Enseigner cette révolution c’est inculquer à partir de l’école de la République que c’est à travers des hommes intègres qu’une nation se construit.

Ça ne devrait pas être utopique, l’intégrité est essentielle mais l’homme passe souvent à côté de l’essentiel c’est pour cela que le monde en est là, que l’anthroprocène symbolise nos dégâts sur terre.

Être intègre et élire des hommes intègres. Espérons !

Aissata Ahmedou Tidjane Bal

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