Biden fragilisé à l’extrême après un débat raté face à Trump

Joe Biden, extrêmement fragilisé, repart en campagne vendredi après un débat complètement raté face à Donald Trump qui pose, jusque parmi ses partisans, la question du maintien de sa candidature à un second mandat.

Courrier international – Il n’y a qu’à lire l’éditorial implacable de Thomas Friedman, qui se décrit lui-même comme un « ami » du président américain, vendredi dans le New York Times.

« Joe Biden, un homme bien, un bon président, n’est pas en position de briguer une réélection », écrit l’éditorialiste, qui dit avoir « pleuré » en voyant le démocrate de 81 ans, par moments hagard, buter sur les mots et bafouiller pendant 90 minutes devant les caméras de CNN.

La philanthrope Maria Shriver, nièce du président assassiné « JFK » et alliée de Joe Biden, a écrit sur le réseau social X avoir le « coeur brisé » face à cette prestation calamiteuse.

 

Donald Trump, à gauche et Joe Biden, à droite, lors d’un débat le 27 juin 2024 sur CNN à Atlanta, aux Etats-Unis

 

« Il avait une chose à faire (lors du débat), et c’était de rassurer l’Amérique qu’il était capable d’être président à son âge. C’est un échec », a asséné une ancienne sénatrice démocrate, Claire McCaskill, sur la chaîne MSNBC, que regarde souvent le principal intéressé.

La tentative de l’équipe de campagne de justifier le passage à vide par un « rhume », en attirant plutôt l’attention sur les « mensonges » débités à la chaîne par Donald Trump, est tombée à plat.

« Panique »

 

Les médias américains font état d’une réelle « panique » chez les démocrates, à quatre mois de l’élection et à six semaines environ de la convention censée investir le président américain.

 

Le président américain Joe Biden le 27 juin 2024 à Atlanta (Géorgie, sud-est), lors d’une rencontre avec ses partisans après le débat avec son prédécesseur républicain Donald Trump

Laquelle devrait être l’occasion de se demander « qui est le mieux placé pour empêcher Trump de revenir au pouvoir », juge même un responsable allemand chargé de la coopération bilatérale avec les États-Unis, Michael Link, interviewé par le quotidien Tagesspiegel.

 

Pour l’heure toutefois, aucun poids lourd du Parti démocrate ne s’est fait publiquement l’écho de ce sentiment.

Officiellement, la ligne reste de soutenir le candidat octogénaire, qui sera à 12H30 locales (16H30 GMT) en campagne en Caroline du Nord, un Etat du sud-est que son équipe espère pouvoir arracher à son rival républicain de 78 ans en novembre.

Dans la foulée, il ira lever des fonds à New York puis dans les Hamptons, une très chic zone de villégiature non loin.

Donald Trump sera lui vendredi à Chesapeake, dans l’Etat de Virginie (est).

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Washington (AFP)

 

 

 

 

Source : Courrier international

 

 

 

 

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