Présidentielles Mauritanie 2024 : le scrutin du 29 juin sous haute surveillance

A trois jours du scrutin du 29 juin prochain, la direction générale de la Sûreté nationale monte au créneau pour anticiper avec des mesures sécuritaires pour le vote des Mauritaniens. Pour les observateurs cette démarche vise à éviter une crise post-électorale semblable aux élections de 2019.

Le chef de l’espionnage mauritanien entre en jeu pour interdire la vente d’essence dans les bidons ou jerrycans sauf autorisation administrative. Il coupe l’herbe sous les pieds les activistes de tous bords mal intentionnés ou forcés au regard des premiers résultats de la présidentielle. En anticipant d’éventuelles tensions électorales dans les bureaux de vote avec la mise en place d’unités mobiles d’intervention de la police et de la gendarmerie sur tout le territoire, le chef de la sureté nationale entend faire reculer les activistes de la société civile pour éviter la crise avant pendant et après les élections.

Ce renforcement de la sécurité est considéré par les observateurs comme des mesures visant à éviter la crise post-électorale de 2019, créée de toute pièce par le président sortant Ould Aziz obnubilé par l’élection coûte que coûte de son dauphin le candidat Ould Ghazouani. Le siège de Nouakchott par les chars peu avant la proclamation des résultats, est significatif à cet égard. Cette force de dissuasion orchestrée par la Sûreté nationale, à trois jours du scrutin, est révélatrice de l’autoritarisme du régime de Ould Ghazouani. Les Mauritaniens craignent la répétition de l’histoire c’est-à-dire des élections non transparentes.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 26 juin  2024)

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