Réfléchissons sur l’expression de Nietzsche ! / Par Abdoul Khader GUISSÉ

La réponse et le point de vue d’un disciple de Cheikh Tijane (rta) envers le philosophe Nietzsche. Beaucoup de croyants, y compris certains musulmans, ont en tête un Dieu qui n’existe pas. C’est-à-dire un Dieu qui n’est pas vivant et que ce Dieu est identique à celui de Nietzsche. Friedrich Wilhelm Nietzsche avait dit : « Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué !” En tant que disciple soufi de la branche « Tijaniya », il me semble que Nietzsche a parfaitement raison. Mais le problème, que ce dernier a oublié d’affirmer et de montrer, où peut-on retrouver la tombe de Dieu ? C’est la « mort de dieu » de Nietzsche, autrement dit la mort du « nafs » qui fait ressusciter les ÊTRES. Et, la mort des ÊTRES entraîne la sortie du « dieu » de son tombeau. Par conséquent, grandir, c’est être capable de retrouver le tombeau de Dieu. C’est cette connaissance de la tombe qui permettrait à Nietzsche et à tous les ÊTRES VIVANTS d’être ressuscités. Maintenant, que signifie réellement la mort pour les soufis et pour Nietzsche ? « Dieu reste mort » et VIVANT dans son tombeau, sans être tué par les philosophes et les autres penseurs, comme le pense le philosophe Friedrich Nietzsche (« Et c’est nous qui l’avons tué !”). On va tenter d’apporter une explication du sens philosophique des litanies récitées quotidiennement par les disciples. Cette explication justifie mon point de vue assumé sur la citation de Nietzsche développée ci-dessus. Les trois phases de la composition des invocations de la branche Tijani sont : premièrement, c’est l’Istighfar, ou la demande de pardon à Allah pour nos péchés. Il se trouve que le plus grand péché à résoudre, c’est le péché d’exister. C’est ainsi que lorsqu’on s’efface, Dieu apparaît et devient vivant. Deuxièmement (Salat al-Fatihi), la prière sur le prophète (PsL). Cette prière consiste à incarner et à intégrer les valeurs spirituelles et humaines des prophètes. Troisièmement (la ilaha illallah ), c’est l’invocation de l’unicité qui consiste à faire ressusciter le « Dieu qui est mort », dans la vie des êtres humains. En conséquence, ÊTRE SAGE, c’est être apte à incarner toutes ces valeurs pour faire l’UNION, sans que cette UNION éclipse toutes nos différences. Pour finir, pensez-vous que cette sagesse est censée être discriminante ? Pensez-vous aussi que celui-ci (le sage) est censé revendiquer un quelconque statut, une fierté, entre autres étiquettes mondaines ? Les guides spirituels, les disciples, les philosophes, les mélomanes, les intellectuels et enfin les citoyens lambda doivent accepter de « mourir avant la mort » pour graviter autour du trône de DIEU. D’autres points de vue qui abondent dans ce sens ou qui sont opposés sont bienvenus. @Yoo Alla Faabo !
Abdoul Khader GUISSÉ
Consultant, Informaticien

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 23 juin 2024)

 

 

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