Après une semaine de campagne, les sept candidats rivalisent au niveau de leurs programmes qui ressemblent plus à des promesses électorales. Rien n’a changé sur la forme et le fond depuis 1991.
Sur la forme, la priorité de la campagne est accordée à l’intérieur du pays pour des rencontres avec le peuple. Les candidats arrivent avec une caravane avant de procéder à des meetings interminables avec les populations. Sur le fond, face à des candidats de l’opposition qui font tous pareil c’est-à-dire des promesses électorales, Ould Ghazouani, le candidat à sa propre succession égrène partout où il est passé le bilan de son quinquennat. La grande faiblesse de cette campagne et de toutes les précédentes c’est le manque de débats dans l’audiovisuel public et privé. C’est une anomalie démocratique qui perdure.
Cette possibilité de confronter les programmes a l’avantage pour l’électeur de voir les limites ou les chances d’un tel ou tel candidat à être élu. Le manque de visibilité de programmes chiffrés est un leurre démocratique. En définitive c’est une campagne présidentielle redondante. Rien ne change depuis 1991.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 22 juin 2024)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com