Je suis « Nguédiyanke » ! / Par Abdoul Khader GUISSÉ

Que veut réellement dire, être « Nguédiyanke » ? 
Ce qui fait notre spécificité humaine, c’est justement de penser et de réfléchir et toujours réfléchir. En revanche, « Laisser passer les pensées et les réflexions, c’est ne pas leur donner d’importance, ne pas les décrypter et ne pas les alimenter  ».
On va tenter de répondre à cette question sous forme d’explications. Devons-nous nier l’universalisme de certaines réalités au profit de toute forme de « Nguédiyanke » par l’estime de soi tendant à l’isolement. Faut-il rappeler ici que les « Nguédiyanke » d’hier comme Abou Lahab ne pouvaient pas comprendre le message spirituel de l’universalisme du Prophète Mouhamed (PsL) à cause de la pure fierté, de la supériorité, de la généalogie, de l’héritage de ses ancêtres et l’estime de soi. C’est pour nettoyer et purifier ces histoires de « Fina-Tawa » que le saint homme (PsL) a subi une opération pour le séparer de toutes ces maladies. 
Oui, nous sommes contre le panafricanisme replié sur lui-même et qui refuse de voir les valeurs de l’universalisme. 
Oui, nous sommes contre cette forme de « Nguédiyanke » (Fina-Tawa) qui essaye de détruire certaines réalités de l’universalisme au nom de la fierté, de la supposé dignité, etc. 
Oui, on le répétera jusqu’à notre dernier souffle, que toute instrumentalisation identitaire des croyances religieuses entraîne forcément des dérives pour la génération actuelle et future. La spiritualité islamique véhicule un message universaliste, où toutes les cultures sont incluses sans discrimination. 
Par conséquent, quand on revient aux principes et aux valeurs cardinales enseignées par le prophète Mouhamed (PsL). Il faut retrouver le chemin qui mène vers la spiritualité vivante qui tient compte des spécificités géographiques et des différentes cultures sans aucune forme de discrimination.  
 
Oui, rien de nouveau et tout a été dit, il reste juste la mise en application de ces réalités pour vivre ensemble dans la paix et faire marcher le train du développement de l’Afrique par l’acquisition des connaissances technologiques. Nous ne devons pas oublier que ce sont les défenseurs du « Fina-Tawa » (Nguédiyanke) qui avaient combattu le prophète (PsL). Apprenons à être des réformistes pour une amélioration continue des choses et non des révolutionnaires qui mènent vers la régression.
Encore une fois, à quoi bon de revenir en arrière, sachant que nos solutions se trouvent dans ce que nous essayons de réfuter ? La seule spiritualité africaine qui existe dans tous les coins du continent et qui nécessite débat est la suivante : C’est la féodalité (pas au sens du premier degré), mais dans toutes ses différentes formes dans le monde. Elle est plus forte que notre FOI qui est une autre forme de croyance, comme disait Cheikh Tidiane SY (Al Maktoum).
C’est là où on attend les panafricanistes et les « Nguédiyanke » pour enfin que les autres (colons et arabes) nous respectent. Dans la méthodologie de résolution de problème, on parle de la connaissance du « root cause » pour apporter des solutions efficaces et durables.
Oui, notre racine du mal, c’est cette injustice entre des frères de même langue, de la même culture et de la même communauté. Ne cherchons pas à l’extérieur de la boîte (outside the box). Une fois cette croyance sombre sans fondement scientifique résolue, on peut être crédible pour lutter contre les autres formes d’injustice, comme le racisme. @Yo Allah Faabo !

 

Abdoul Khader GUISSÉ
Consultant, Informaticien

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 13 juin 2024)

 

 

 

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