La commission nationale électorale est montée au créneau cette semaine pour une mise en garde des candidats à la présidentielle. En les interpellant au respect des textes régissant la campagne de propagande, la CENI empiète la HAPA, censée de réguler l’information.
En effet la pré-campagne est marquée depuis quelques jours par l’émergence de mouvements de soutiens au candidat Ould Ghazouani, des scènes de campagne avant l’heure qui frisent un début de campagne et par des sorties médiatiques critiques des candidats de l’opposition sur le bilan du président sortant. Le rassemblement de Biram Abeid à Nouakchott est très mal vu par le pouvoir.
En pointant la propagande de l’administration et des candidats toutes tendances confondues, la CENI est sur les plates-bandes de la HAPA pour jouer le rôle de pompier avant l’incendie. C’est le respect de la loi électorale qui est pointé du doigt. Les observateurs s’interrogent sur cette mise en garde aux allures de transparence de façade de la présidentielle avec une CENI qui garde jalousement tous ses membres décriés par la société civile. Les leçons des élections de 2023 n’ont pas été tirées. Le spectre de la fraude plane sur le scrutin de juin 2024.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 12 juin 2024)
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