Le samedi 08 juin 2024, l’hôtel Atlantic a accueilli des centaines de jeunes issus de plusieurs universités publiques et privées pour la grande finale de la première édition du concours d’éloquence des grandes écoles.
Cet événement, organisé par l’Association concours d’éloquence des grandes écoles en collaboration avec l’École d’Art oratoire de leadership de Dakar, s’est tenu pour la première fois en Mauritanie. Chaque université a sélectionné quatre ou cinq étudiants pour la représenter, totalisant 26 participants en compétition sur diverses thématiques, avec 16 universitaires qualifiés pour la finale.
Un Engagement pour l’Avenir
Cet événement unique s’inscrit dans l’engagement fort du CEGE envers ses publics prioritaires. Le concours vise à favoriser l’insertion professionnelle future des jeunes, à leur apprendre à s’exprimer à l’oral, à parfaire leur culture, et à débattre en français et en langues nationales. Il encourage le rapprochement des jeunes et contribue à la solidarité africaine, respectant l’égalité entre les genres. C’est une symbiose entre jeunes, visant à unir nos forces pour développer l’Afrique de demain.
La Promotion des Langues Nationales
Pour la première fois, les universités participantes ont eu le choix entre participer aux épreuves en français ou en langues nationales (Pulaar, Arabe, Soninké et Wolof), dans le but de démystifier la prise de parole en public, sous le slogan « Être éloquent en parlant nos langues nationales ». Ce concours représente bien plus qu’une simple compétition ; il s’agit d’une occasion unique de mettre en valeur nos langues nationales et de promouvoir l’art oratoire en Mauritanie. « La parole a le pouvoir de changer le monde », a souligné Monsieur Djiby Mamadou Gaye, coordinateur général du CEGE-Mauritanie. Maitre LO Gourmo, parrain de cette première édition, a rappelé que l’éloquence doit être accompagnée d’éthique.
Un Encadrement Soigné
Pour accompagner et préparer les candidats, chaque catégorie a bénéficié de 8 heures de préparation, animées par deux intervenants pour chaque langue nationale. Cet accompagnement, organisé en quatre séances en deux demi-journées dans les locaux du CEGE, a permis aux étudiants de travailler leur posture, leur gestuelle et la reformulation de leurs idées, afin de prendre confiance en eux. Les étudiants de la catégorie francophone ont également bénéficié d’un atelier « hors les murs » animé par des collaborateurs étrangers.
Le Déroulé de la Finale
La grande finale a été une soirée rhétorique et festive. Lors de la finale, quatre étudiants présélectionnés ont disposé de cinq minutes pour présenter un discours préparé en français sur « la diversité culturelle et l’inclusion sociale ». Les autres épreuves ont suivi, avec des discours en Pulaar, Arabe, Wolof et Soninké, portant sur des thèmes variés tels que l’importance des langues nationales dans le système éducatif mauritanien et le rôle de la jeunesse pendant les élections.
Les Lauréats
Le jury a évalué chaque épreuve et attribué les prix aux meilleurs orateurs :
– Djibril Diagana, étudiant de l’ISCAE, meilleur orateur catégorie langue française.
– Haby Lam, étudiante de FST, meilleure oratrice catégorie langue Arabe.
– Mamadou Sall, étudiant de FSJE, meilleur orateur catégorie langue Pulaar.
– Lassane Traoré, étudiant de FSJE, meilleur orateur catégorie langue Soninké.
– Fatiha Boughaleb, étudiante de FSJE, meilleure oratrice catégorie langue Wolof.
Un Succès Retentissant
La soirée, qui s’est déroulée avec la présence de représentants du ministère de la Jeunesse et des Sports, ainsi que des autorités du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a été un succès retentissant. La finale s’est terminée par la remise des prix, suivie d’une prestation d’artistes invités, marquant ainsi un moment de célébration pour tous les participants et invités présents.
La première édition du concours d’éloquence des grandes écoles en Mauritanie a non seulement révélé des talents oratoires, mais a également renforcé l’importance de la parole comme outil de transformation sociale et culturelle.
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