Présidentielle au Rwanda : l’opposante Diane Rwigara « déçue » du rejet de sa candidature

La Commission nationale électorale a rendu public ce jeudi 6 juin, une liste provisoire des candidats pour la présidentielle au Rwanda. Le nom de l’opposante à Paul Kagame n’y figure pas.

Jeune Afrique – Diane Rwigara, vive critique du président Paul Kagame, s’est dite ce vendredi 7 juin « déçue » du rejet la veille de sa candidature à la présidentielle du 15 juillet au Rwanda, lors de laquelle le chef de l’État sortant briguera un quatrième mandat.

L’opposante de 42 ans a vu sa candidature être invalidée par la commission électorale — sa cheffe Oda Gasinzigwa affirmant « qu’au lieu de fournir un extrait de casier judiciaire comme l’exigeait la commission électorale, (Diane Rwigara) avait fourni une copie d’un jugement du tribunal ».

Diane Rwigara n’aurait pas non plus, selon Oda Gasinzigwa, fourni de document prouvant sa nationalité rwandaise.

« Vous me privez de mon droit de faire campagne »

« Après tout le temps, le travail et les efforts que j’ai consacrés, je suis très déçue d’apprendre que je ne figure pas sur la liste des candidats à la présidentielle », a déclaré Diane Rwigara sur X (anciennement Twitter), avant d’interpeller le président rwandais: « Pourquoi ne pas me laisser concourir ? C’est la deuxième fois que vous me privez de mon droit de faire campagne. Ndababaye (Je suis blessée en kinyarwanda). »

Diane Rwigara avait voulu se présenter à la présidentielle d’août 2017, mais son dossier de candidature avait été rejeté en raison de faux présumés. Cette décision avait été critiquée par des groupes de défense des droits humains.

Paul Kagame a été réélu en 2003, 2010 et 2017, à chaque fois avec plus de 90% des voix. Son score a culminé à 98,63% il y a sept ans, lors d’un scrutin entaché, selon des organisations de défense des droits humains, d’irrégularités et d’opérations d’intimidation d’électeurs.

Diane Rwigara est la fille d’Assinapol Rwigara, un important entrepreneur rwandais qui avait fait fortune dans l’industrie et l’immobilier. Dans les années 1990, il avait largement financé le FPR avant que celui-ci ne renverse le pouvoir extrémiste hutu en juillet 1994.

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Source : Jeune Afrique avec AFP

 

 

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