Slate – Mardi 22 mai, un avion reliant Londres à Singapour a chuté de près de 1.830 mètres en moins de cinq minutes à la suite de fortes turbulences. D’après la compagnie aérienne Singapor Airlines, trente personnes auraient été blessées et un homme de 72 ans serait décédé d’une crise cardiaque provoquée par la peur.
Ce n’est ni la première ni la dernière fois que ce genre d’incident se produit. Phénomène fréquent, les dommages collatéraux restent rares sans être exceptionnels: un rapport de l’Administration Fédérale de l’Aviation des États-Unis (FAA) cité par le New York Times recense 163 blessés lors de vols perturbés entre 2009 et 2022. Le risque de décès est encore plus faible: chez Air France, les dernières turbulences ayant causé la mort d’un passager datent de 1996.
Les turbulences sont des changements instables de direction et de vitesse des vents provoqués par des orages, des jet streams, ou la friction entre masses d’air chaud et d’air froid. Elles sont l’équivalent de vagues secouant un bateau en mer et varient entre quatre degrés de sévérité, allant de légères perturbations à une perte de contrôle de l’appareil.
Un phénomène de plus en plus fréquent
Le risque d’imprévus existe toujours, car les turbulences sont invisibles au radar –mais elles restent globalement prévisibles grâce aux rapports météorologiques et aux autres pilotes. Et si surprise il y a, elle n’est pas pour autant particulièrement dangereuse: les avions de ligne sont moins faciles à secouer que les plus petits modèles.
La sécurité dépend davantage du comportement des passagers: le risque de se blesser baisse considérablement si l’on met sa ceinture lors du passage en zone de turbulences. Plus ces dernières sont sévères, plus le mouvement vertical de l’avion accentue l’attraction de la gravité.
Source : Slate (France) – Le 22 mai 2024
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