
Le commissariat aux droits de l’homme et à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile vient de lancer à Nouakchott une plateforme numérique pour les plaintes des citoyens.
Pour les observateurs cette volonté manifeste d’instrumentalisation des droits de l’homme cache toutes les violations dans le domaine de l’esclavage et de la citoyenneté. A l’origine, le commissariat est créé pour lutter contre les inégalités sociales en particulier contre les disparités économiques. Depuis 2019 cette institution semble avoir du plomb sur l’aile avec la création du programme TAAZOUR du président contre la pauvreté et l’exclusion.
Dans son fonctionnement d’un ministère il s’apparente à un outil pour seconder la commission des droits de l’homme. Deux institutions étatiques de façade qui ferment les yeux sur les assassinats dans les commissariats de police et les procès en général en faveur des esclavagistes. Le commissariat est devenu une caisse de résonance pour sensibiliser les citoyens sur les faits de torture et d’esclavage, la discrimination et la traite des personnes.
En créant une plateforme numérique pour les plaintes des citoyens, le commissariat aux droits de l’homme entend bien entendu sécuriser les documents mais ce nouvel outil numérique gagne seulement en temps. C’est la transparence des plaintes qui est pointée du doigt notamment au niveau de l’exploitation qui se heurte à une justice partiale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 21 mai 2024)
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