Le torchon brûle à nouveau entre le Rwanda et le Burundi

Le 11 mai, une attaque à la grenade a blessé une trentaine de personnes à Bujumbura. Le gouvernement burundais accuse les RED-Tabara, soutenus selon lui par le Rwanda.

Deutsche Welle – Selon le ministère burundais de l’Intérieur et de la Sécurité publique, la faction armée RED-Tabara (Mouvement de la résistance pour un Etat de droit au Burundi) est responsable de cet attentat perpétré à la principale gare routière de Bujumbura, qui a fait 38 blessés, dont cinq graves.

Pour rappel, le RED-Tabara a été créé en 2011 et avait revendiqué en 2021 une attaque contre l’aéroport de Bujumbura.

Il est le plus actif des mouvements rebelles du Burundi, avec un effectif estimé entre 500 et 800 combattants.

Sur son compte X, RED-Tabara fait savoir qu’il rejette les accusations du gouvernement burundais, tout en soulignant qu’il ne s’en prend pas à des civils innocents.

André Kazigaba est un Rwandais réfugié au Mozambique. Pour lui, il n’y a aucun doute quant à l’implication des RED-Tabara et, par extension, du Rwanda dans la déstabilisation du Burundi.

« RED-Tabara a été fondé sur le sol rwandais. Il est composé par les ex-putschistes du Burundi de 2015, mélangés à des militaires rwandais et congolais, qui sont équipés et commandés par les RDF (Rwanda Defense Forces). Kagame et ses criminels s’habituent à ces actes d’insécurité dans toute la région des Grands Lacs. Comme pour la RDC, le Rwanda évoque des problèmes de gestion interne. Kagamé et son groupe doivent savoir que le Burundi est un pays indépendant qui a son gouvernement », assure André Kazigaba.

Dans son communiqué de presse, le Rwanda précise que « le Burundidoit être aux prises avec d’importants problèmes internes pour que son gouvernement accuse le Rwanda ». Il appelle son voisin à résoudre ses problèmes sans associer le Rwanda à de tels incidents.

Tumultueuses relations de voisinage

 

De son côté, l’écrivain David Gakunzi rappelle que le Burundi est un pays qui va mal depuis plusieurs années et chaque fois qu’il est confronté à des difficultés, ses dirigeants ont, selon lui, tendance à pointer du doigt le Rwanda.

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Wendy Bashi

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

 

 

 

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