Mauritanie : le pari du blé de Ould Ghazouani dans le collimateur des observateurs

Une bonne nouvelle pour les Mauritaniens confrontés depuis des décennies à la hausse des prix des produits de base. L’expérience de la culture du blé sur 200 hectares dans le Trarza commence à donner ses fruits avec un rendement de 4 et 5 tonnes par hectare grâce à un partenariat public-privé.

Mais pour aboutir à ces résultats l’Etat mauritanien est passé par la case d’expropriation des terres agricoles des agriculteurs au profit d’investisseurs du privé. En première ligne le patronat et son président dont les révélations sur un scandale financier par le président de l’ONG Transparence Inclusive, ne plaisent pas le président Ould Ghazouani. Son arrestation arbitraire est significative à cet égard. Le chef de l’Etat serait contraint d’agir pour faire taire l’ancien sénateur qui dérange.

Cette expérience pour la première fois allée jusqu’au bout sur 200 hectares avec un rendement de 4 à 5 tonnes par hectare, est une double bonne nouvelle pour la Mauritanie qui va au moins pour un moment s’interdire d’importer un blé qui coûte cher aux contribuables et pour les Mauritaniens notamment les ménages à faibles revenus confrontés depuis des décennies à la hausse des prix des produits de base. Le succès résulte en partie avec l’utilisation d’engrais, la protection des cultures et l’électrification des productions. Un triptyque indispensable à l’agriculture qui relance la souveraineté alimentaire et énergétique qui ne passe pas que par des coups d’essai.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 09 mai 2024)

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