Les démissions en cascades de militants du parti historique l’APP en moins d’un mois sont révélatrices de la double personnalité de son président Ould Boulkheir incarnant un passé de militant anti-esclavagiste et un présent dialoguiste avec les pouvoirs successifs de Ould Taya à Ould Ghazouani.
Cette contradiction du président de l’APP Ould Boulkheir un parti historique qui a rassemblé en particulier de militants issus de la vallée dont trois figures emblématiques le président du conseil national le secrétaire général et son adjoint viennent de claquer la porte Les dernières démissions en date pointent 50 cadres issus de la vallée pour les mêmes raisons relatives à la nouvelle orientation du chef contraire aux principes fondamentaux du parti progressistes et populaires. C’est une véritable saignée d’un vieux parti qui n’a su se renouveler à cause d’une absence de démocratie interne.
C’est l’usure du président qui commence à prendre de l’âge et refusant de passer le relai qui est pointé du doigt. Cette propension à refuser la critique et l’autocritique aboutit en général à l’accaparement de toutes les instances et un recul dans l’évolution du parti notamment dans les élections.
C’est un signe de décadence qui n’est l’apanage seulement de l’APP sur la scène nationale. Ce recul semble gagner les partis traditionnels de l’opposition démocratique comme l’UFP et le RFD qui ont traversé ces dernières années des crises internes. Les mauvais résultats des élections 2023 sont significatifs à cet égard même si les trois scrutins sont entachés de fraudes massives. C’est un véritable dilemme qui se pose au président de l’APP, presque seul maintenant : rejoindre le camp de Ould Ghazouani ou disparaître de la scène politique ?
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 17 avril 2024)
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