En sécurisant les marchés de la capitale à la veille de la fin du Ramadan, les autorités de Nouakchott entendent prévenir d’éventuelles agressions contre la population. Mais pour les observateurs cette décision devait s’accompagner d’un contrôle des prix avec les hausses constantes des prix des denrées alimentaires et des légumes.
Cette mise en place de la sécurité dans les marchés de Nouakchott traduit incontestablement une volonté de protection des populations surtout à la veille de l’Aid El Fitr, la fin du Ramadan. Une priorité sécuritaire qui semble reléguer au second plan la lutte contre la spéculation des prix des denrées alimentaires et des légumes sur le marché qui pénalise depuis le début du mois béni les ménages à faibles revenus.
Cette situation contraste avec l’abondance des produits de base sur fond d’un marché où chaque commerçant fait sa loi sans être inquiété au profit des nantis. Chaque jour, les prix augmentent. C’est la fuite en avant des autorités de Nouakchott face à la hausse des prix révélatrice de la puissance de lobbies du commerce.
Les saisies fréquentes de tonnes de produits impropres à la consommation et des mesures de répressions timides sont significatives à cet égard. La lutte contre le banditisme va de pair avec la bataille contre l’inflation et la pauvreté.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 08 avril 2024)
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