L’aveu du président mauritanien de sa pleine conscience du lourd fardeau que représente le chômage des jeunes est considéré par les observateurs comme un échec de sa politique d’emploi depuis 2019. La référence à la réforme du système éducatif comme solution est un message pour parachever le processus d’arabisation.
Le changement cosmétique sur l’emploi, la formation professionnelle et l’employabilité des jeunes qui perdure depuis 2019 est un aveu d’échec sur la création d’emplois par son gouvernement. La prévision de 60000 jeunes qui seront formés prochainement constitue un simple vœu pieux dans un pays où l’avenir des jeunes réside dans la politique avec des postes de responsabilité dans la gestion publique ou en militant au sein du conseil supérieur des jeunes.
Autres difficultés auxquelles font face plus les jeunes chômeurs c’est leur manque de formation au niveau du bâtiment de l’agriculture de la mécanique ou la plomberie et menuiserie, professions occupées en général par des étrangers ouest africains. Ce que reconnaît Ould Ghazouani en pointant du doigt les départs massifs des jeunes vers les Etats-Unis illégalement.
Les Mauritaniens ne comprennent pas que c’est à la fin de son quinquennat qu’il se rend compte du lourd fardeau que représente le chômage d’un jeune sur trois. Et en s’accrochant à un système éducatif qui n’offre pas toutes les chances d’égalité de trouver un emploi Ould Ghazouani tient à cœur le parachèvement de l’arabisation en Mauritanie. Une ambition de repersonnaliser l’homme mauritanien qui marginalise la composante nationale négro-africaine et harratine.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 06 avril 2024)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com
-
-
-
-
