Sénégal – CANAL+ ACQUIERT UNE PARTICIPATION MINORITAIRE DANS MARODI TV

De "Maîtresse d'un homme marié" à "Pod et Marichou", les séries de Marodi TV ont conquis des millions de téléspectateurs ouest-africains. Pour asseoir son leadership et anticiper la concurrence à venir, la société sénégalaise s'adosse au groupe français

Seneplus – Le groupe audiovisuel français Canal+, filiale du conglomérat Vivendi, a annoncé être devenu actionnaire minoritaire de Marodi TV, un important producteur et distributeur sénégalais de séries télévisées.

Créée en 2014 par l’entrepreneur sénégalais Serigne Massamba Ndour, Marodi TV s’est rapidement imposée comme un acteur majeur de l’industrie culturelle en Afrique de l’Ouest grâce au succès de ses feuilletons télévisés comme « Maîtresse d’un homme marié », « Pod et Marichou » ou « Karma », qui ont cumulé plus de 3 milliards de vues sur YouTube.

Distribuées sur les chaînes de télévision locales et panafricaines, ainsi que sur les plateformes numériques, ces séries produites en wolof et en français ont contribué à renouveler la production audiovisuelle sénégalaise. « On avait besoin de fonds pour faire plus de production et distribuer un peu partout dans le continent », explique Serigne Massamba Ndour, cité par RFI.

C’est dans cette optique qu’un accord financier a été trouvé avec Canal+, « un partenaire stratégique avec qui on partage la même vision et les mêmes ambitions pour l’Afrique », selon le dirigeant de Marodi TV. Une opportunité que ne pouvait manquer le groupe français, dont les contenus africains « sont en tête des audiences » auprès de ses 8 millions d’abonnés sur le continent.

« Il y a 20 ans, nos offres s’adressaient à une élite expatriée mais aujourd’hui notre expansion s’est faite dans toutes les capitales africaines » et répond à la demande d’histoires locales, souligne Fabrice Faux, directeur des programmes de Canal+, cité par RFI. Avec cet investissement dans Marodi TV, qui produit des contenus en « wolof, pulaar et français », le groupe français entend renforcer son catalogue « face à la concurrence des plateformes américaines ».

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Source : Seneplus

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