Les autorités de Nouakchott sont en train de faire des pieds et des mains pour sensibiliser les populations sur les lois incriminant l’esclavage, la traite des personnes le trafic illicite des migrants et le travail des enfants en Mauritanie. Autant de défis de Ould Ghazouani qui semblent ne pas donner les résultats escomptés à quelques mois de la fin du quinquennat.
Après quatre années de gouvernance de Ould Ghazouani les Mauritaniens ne sont pas satisfaits de leur justice notamment sur l’application des lois incriminant l’esclavage. Le poids des lobbies tribaux qui pèse sur les tribunaux est un secret de polichinelle et plus encore l’incompétence de certains juges. La traite des personnes et le trafic illicite des migrants se multiplient au grand dam des populations vulnérables et enfin le travail des enfants se heurte à des législations lentes et non moins musclées sur les auteurs.
C’est la justice partiale qui est pointée du doigt par les observateurs. L’affichage de la justice sur fond de campagne pour sensibiliser les populations ne règle pas l’esclavage foncier et les pratiques de l’esclavage.
Les observateurs ont l’impression de voir deux visages de l’esclavage en Mauritanie dont l’un sous la houlette de la CNDH est présenté à la communauté internationale avec des avancées considérables sur les séquelles et l’autre avec le même acteur sur le plan national qui a du mal à ce que ses recommandations remises chaque année au président de la République soient suivies notamment au niveau de la justice qui traine encore les pieds sur les condamnations des esclavagistes.
Ce crime de l’humanité à deux vitesses est la résultante d’un régime qui a du mal à chasser les vieux démons du tribalisme et du régionalisme des années 1960.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 07 mars 2024)
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