Les observateurs ont joué plus vite que les violons sur les négociations actuelles de l’UE avec la Mauritanie pour un accord sur la gestion des migrants à Nouakchott avec la présence de la présidente de la commission européenne. Sur la table plus de 210 millions d’euros en 2024 pour accueillir sur le sol mauritanien des migrants renvoyés des Iles Canaries.
Et près de 300 millions d’euros après 2024.Des migrants renvoyés des Iles Canaries à Nouakchott c’est ce qui fait jaser la classe politique mauritanienne toutes tendances confondues et notamment qui ne veut pas de ce marchandage politique qui risque d’impacter la cohabitation déjà difficile entre les différentes composantes mauritaniennes.
Nouakchott entend tirer des leçons de l’échec de cette nouvelle politique migratoire de l’Union européenne en Tunisie et au Rwanda mais en même temps semble vouloir le beurre et l’argent du beurre. L’UE ayant pris le soin de mettre sur la table 210 millions d’euros maintenant pour également d’autres sous pour globalement un partenariat sur le développement et la sécurité.
Les Mauritaniens veulent tout sauf d’autres migrants venant de l’Europe qui vont s’ajouter aux milliers de réfugiés maliens répartis sur tout le territoire et qui posent des problèmes d’accueil malgré l’aide américaine de 2 millions de dollars pour les réfugiés du camp de M’Béra à la frontière avec le Mali. La clarification de cet accord est un impératif pour Ould Ghazouani et président en exercice de l’UA qui entend ne pas entacher cette présidence et décevoir les Mauritaniens pour des clopinettes de millions d’euros.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 03 mars 2024)
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