
C’est le parti au pouvoir INSAF qui lance le débat cette fin de semaine à Nouakchott sur la politique sociale de Ould Ghazouani en pointant plus de 77 milliards d’ouguiyas consacrés aux populations les plus démunies entre 2020 et 2023. Un chiffre éloquent pour autant qui ne diminue pas la pauvreté en Mauritanie.
La perpective en 2024 d’accroitre ces dépenses sociales à plus de 99 millirds d’ouguiyas constitue pour les observateurs comme des dépenses de campagne pour la présidentielle de juin prochain. Ces interventions sociales n’impactent pour autant sur la hausse des prix des denrées alimentaires alors que le salaire minimum dépasse à peine 73 euros en 2022. Aujoud’hui six Mauritaniens sur dix vivent en situation de pauvreté multidimentionnelle.
Ces pauvres sont privés d’éducation, de santé de conditions de vie et d’emploi notamment les jeunes dont l’ampleur de l’immigration clandestine aux Etats-Unis inquiètent les observateurs qui pointent le paradoxe de pauvreté dans un pays riche en ressources naturelles avec la perspective du gaz en 2024.
Les poches de pauvreté restent les zones rurales et les zones urbaines des quartiers populaires de Nouakchott qui abrite plus d’un tiers de la population mauritanienne. Cette lutte contre la pauvreté c’est de la poudre aux yeux qui cache la mauvaise gestion des deniers publics dont l’impunité n’est plus à démontrer.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 février 2024)
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