
A moins de cinq mois de la présidentielle les candidatures déclarées se profilent à l’horizon avec en toile de fond des candidats de la diversité issue de l’opposition au système face au président sortant Ould Ghazouani qui garde le suspense de sa candidature.
Les Mauritaniens iront aux urnes en juin prochain pour élire un président ou réélire le président sortant Ould Ghazouani qui semble garder le suspense à moins de cinq mois des échéances. Son parti INSAFl’a déjà désigné comme candidat. Parmi les candidats déclarés figure en bonne place le président de l’IRA, candidat du parti d’obedience Baathiste SAWAB. Le leader anti- esclavagiste est un candidat sérieux sur lequel peut compter sa communauté une des plus importantes composantes nationales démographiquement mais marginalisée par le pouvoir et victime comme les négro- africains d’enrôlement discriminatoire qui risque de peser sur la carte d’électeur.
Biram Abeid peut compter également sur l’électorat négro-africain de la Vallée et une petite partie de l’électorat arabe. Cette quatrième tentative de briguer la présidence est considérée par les observateurs comme décisive et un tournant pour la suite au sein d’un parti qualifié de raciste. Le président de l’IRA espère une reconnaissance officielle de son aile politique le parti RAG. Sur ce registre de la diversité le candidat de l’AJD-MR Ba Bocar Mamadou nouveau président apparaît comme un candidat de la continuité de Ibrahima Sarr une des figures emblématiques de l’opposition au système. Il bénéficie de l’aura de son prédécesseur et d’un héritage de la coalition CVE et aujourd’hui de la CVE-VR avec un électorat favorable de la Vallée et de la cité minière de Zouerate.
Dans cette lancée de nouvelle candidature celle de Mohammeden M’Bareck soutenue par une partie de la coalition Espoir Mauritanie, nouveau parti émergent des élections de 2023 et deuxième parti de l’institution de l’opposition après la première force TAWASSOUL. Il n’est pas exclu la candidature du chef de cette coalition le président du Front républicain pour l’unité et la démocratie (FRUD ) Amadou Tijane Diop qui apparaît comme une alternative du changement avec les deux leaders susmentionnés au niveau de la diversité. Le grand absent pour le moment a moins d’un rebondissement c’est le président des FPC Samba Thiam dans l’attente d’une reconnaissance officielle de son parti.
C’est une présidentielle 2024 très ouverte mais les observateurs ne s’attendent pas à des surprises dans des élections où les jeux sont presque faits sans réforme du système électoral véritable machine de la tricherie politique et la fraude.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 14 février 2024)
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