Le HuffPost – Après les États-Unis, l’Allemagne ou l’Italie… La France. Paris a annoncé ce dimanche 28 janvier son intention de suspendre tout « nouveau versement au premier semestre 2024 » à l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. L’Unrwa est au centre d’une polémique depuis l’annonce vendredi que douze de ses employés étaient suspectés d’avoir participé à l’attaque sanglante du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre.
« La France n’a pas prévu de nouveau versement au premier semestre 2024 et décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations unies et les principaux donateurs », dont fait partie Paris avec 60 millions d’euros versés en 2023 à l’Unrwa, affirme dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères, évoquant des accusations d’une « exceptionnelle gravité ».
La France « décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations unies et les principaux donateurs, en s’assurant que toutes ses exigences de transparence et de sécurité de l’aide sont bien prises en compte », a ajouté le Quai d’Orsay.
Plusieurs employés renvoyés
Israël souhaite que l’agence de l’ONU ne joue plus aucun rôle à Gaza, a déclaré son chef de la diplomatie. Le gouvernement veut « s’assurer que l’Unrwa ne fera pas partie » de la solution dans le territoire palestinien après la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, a indiqué Israël Katz dans un communiqué, espérant « faire cesser » toutes les activités de l’agence.
L’Unrwa, dans le viseur des autorités israéliennes depuis longtemps, s’est séparée vendredi de plusieurs employés accusés d’être impliqués dans l’attaque du 7 octobre, la plus violente de l’histoire d’Israël.
L’Unrwa avait auparavant annoncé vendredi avoir reçu des informations de la part d’Israël sur « l’implication supposée de plusieurs de ses employés » dans l’attaque. « Pour protéger les capacités de l’agence à délivrer de l’aide humanitaire, j’ai décidé de résilier immédiatement les contrats de ces membres du personnel et d’ouvrir une enquête », selon le chef de l’agence, Philippe Lazzarini, dans un communiqué. « Tout employé qui a été impliqué dans des actes de terrorisme devra en répondre, y compris à travers des poursuites judiciaires ».
Source : Le HuffPost avec AFP
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