Mauritanie : la diplomatie des droits de l’homme de Ould Bouhebeyni en mode international

Fidèle à sa vocation de faire connaître la commission nationale des droits de l’homme au-delà des frontières du pays, Ould Bouhebeyni vient de livrer à la presse nationale le vrai visage de son institution considérée par les observateurs plus diplomatique c’est-à-dire internationale que protectrice c’est-à-dire nationale des droits de l’homme.

Les faits sont têtus. En 2020, le jeune Abass Diallo est abattu par une patrouille de l’armée dans le département de Mbagne. La gendarmerie classe l’affaire. Les autorités administratives auraient tenté de corrompre la famille. En 2023, trois affaires ont suscité l’indignation et l’émotion des Mauritaniens : l’assassinat du militant des droits de l’homme Chouvi Cheine par la police dans un commissariat de police. Les présumés assassins attendent toujours leur procès.

Ensuite le jeune Oumar Diop est mort à l’hôpital après une interpellation dans un commissariat de police. L’autopsie officielle ne fait pas état d’un assassinat. Enfin le jeune Mohamed Lemine est tué par balles par la police lors d’une manifestation à Boghé pour dénoncer le meurtre de Oumar Diop. L’Etat enterre vite la victime sans l’aval de la famille qui réclame toujours justice.

L’autre registre des droits de l’homme est relatif à des affaires d’esclavage qui sont légion à l’intérieur du pays dénoncées par SOS Esclaves et par l’IRA. La complaisance des tribunaux n’est plus à démontrer sur la non-application de la loi incriminant l’esclavage comme en témoigne la dernière affaire à Nouakchott où une famille esclavagiste a écopé une peine minimale deux ans fermes alors que la loi prévoit 10 à 20 ans.

Sur toutes ces affaires susmentionnées le président de la CNDH ferme les yeux en revanche les ouvre dans les tribunes internationales à Genève et aux Nations -Unies qui ont toujours épinglé la Mauritanie pour les séquelles de l’esclavage. Une diplomatie des droits de l’homme pour couvrir les graves violations des droits de l’homme depuis 2019.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 04 janvier 2024)

Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile