– Un communiqué laconique pour un revirement spectaculaire. « Le Real Madrid et Carlo Ancelotti se sont accordés pour prolonger le contrat de notre entraîneur jusqu’au 30 juin 2026 », a annoncé, vendredi 29 décembre, le club espagnol, stoppant ainsi de façon nette la perspective de voir le technicien diriger la sélection brésilienne.
En juillet, la Confédération brésilienne de football (CBF) avait pourtant rendu publique l’arrivée de Carlo Ancelotti à partir de juin 2024. Le technicien était très précisément attendu pour diriger la Seleçao lors de la prochaine Copa America, organisée aux Etats-Unis du 20 juin au 14 juillet 2024.
Le Brésil avait nommé un intérimaire, Fernando Diniz, qui n’est pour l’instant pas parvenu à rehausser les résultats d’une sélection moribonde, qui a essuyé, en octobre et novembre, trois défaites de suite, dont une à domicile contre les rivaux Argentins, dans un climat tendu.
« Je suis très heureux au Real Madrid »
Contactée vendredi par l’AFP, la CBF n’a pas souhaité faire de commentaires sur le réengagement d’Ancelotti avec le Real Madrid. Malgré l’annonce de la CBF, l’Italien n’avait jamais confirmé publiquement son avenir en Amérique du Sud et avait même plutôt semblé fuyant sur le sujet. « Je suis toujours là. Il y a beaucoup de rumeurs, mais je pense que tout sera bientôt clarifié. Évidemment, comme je l’ai dit à maintes reprises, je suis très heureux au Real Madrid. Je suis un peu égoïste, bien sûr », déclarait-il le 21 octobre en conférence de presse.
Le président du Real Madrid, Florentino Pérez, a visiblement trouvé les arguments pour le convaincre de privilégier la continuité dans le club au plus important palmarès d’Europe. Les résultats des Madrilènes ont été plutôt bons durant la première partie de saison : en témoignent la première place de Liga et la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, acquise après six victoires en autant de matchs lors de la phase de groupe.
L’émergence de Jude Bellingham
Après le départ de Karim Benzema vers l’Arabie saoudite, le Real Madrid a pu compter sur l’émergence plus rapide que prévu d’une nouvelle star, Jude Bellingham, recruté auprès du Borussia Dortmund. Carlo Ancelotti a su donner les clés de l’équipe au joueur anglais de 20 ans, qu’il a positionné plus haut sur le terrain, et qui depuis cumule les buts (17) et les passes décisives (5).
Ancelotti, surnommé le « Mister », a gagné de nombreux titres dans les clubs prestigieux qu’il a entraînés (AC Milan, Chelsea, Bayern Munich, Juventus Turin, Naples, Paris Saint-Germain), remportant quatre Ligue des champions et le titre de champion national dans les cinq plus grands championnats.
La volte-face d’Ancelotti risque de lui attirer de nouvelles inimitiés au Brésil. Le président Lula avait déjà lancé l’été dernier : « Il n’a jamais été l’entraîneur de l’Italie. Pourquoi ne résout-il pas les problèmes de l’Italie, qui n’a même pas participé à la dernière Coupe du monde ? » Avant de nuancer : « S’il y a une chose qui pourrait l’aider au Brésil, c’est sa capacité à faire baisser la température de la situation. »
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