La non-participation de la Mauritanie le 23 décembre dernier à Rabat à la mise en place du plan marocain appelant les pays du Sahel à accéder à l’Atlantique est considérée par les observateurs comme une volonté politique d’indépendance depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani en 2019.
Cependant derrière cette absence de Nouakchott au plan sahélien du Maroc se cache la main de l’Algérie dont l’ambition est de faire de la Mauritanie un partenaire privilégié sur le plan économique et financier et militaire au niveau du Maghreb. Alger voit mal cette stratégie du Roi Mohamed VI de permettre au Niger et au Mali notamment enclavé d’accéder à la mer pour contourner les sanctions économiques de la CEDEAO.
La Mauritanie étant un leader incontesté au Sahel dans la lutte contre le Djihadisme dans un contexte où le G5 Sahel est en pleine crise avec la sortie du Mali du NIger et du Burkina Faso. La Mauritanie et le Tchad pourraient suivre. Pour Alger Rabat cherche à prendre le contrôle du groupe du Sahel, le G5 Sahel en état de mort cérébrale.
Cette non-participation est un message à Rabat que Nouakchott tient à sa neutralité sur le conflit du Sahara occidental. En proposant notamment au Niger et au Mali d’accéder aux transports ferroviaires et maritimes marocains, le souverain chérifien entend jouer le chat et la souris pour faire reconnaitre sa souveraineté sur le Sahara occidental.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 27 décembre 2023)
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