Cérémonie de labélisation à Nouakchott de IKAM Mauritanie

Thaqafa – Nouakchott a abrité jeudi 14 décembre 2023 la cérémonie de lancement de la labélisation de l’Institut Kore des Arts et Métiers (IKAM) de Mauritanie sous la présidence de M. Kane Limame dit Monza. L’occasion pour les participants, dont des formateurs venus du Mali, de suivre la conférence inaugurale animée par M. Aziz Dieng, Président du Conseil Permanent du droit d’auteur et des droits connexes de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI).

De G. à Dr. Monza, Bâ Mamadou (Ministère Culture) et Doumbia – Crédit Aidara

La Mauritanie est le troisième pays en Afrique de l’Ouest à bénéficier du Label IKAM, après le Togo et le Burkina Faso. Le lancement du Label IKAM Mauritanie a eu lieu le jeudi 14 décembre 2023 en présence du Coordinateur AWA-ACP-UE Culture, M. Mohamed Doumbia du Mali.

Le Programme AWA

« Le Programme Art in West Africa (AWA) fait partie des six programmes régionaux financés par la Commission de l’Union Européenne et le Secrétariat des Etats ACP (Afrique Caraïbes Pacifiques) pour soutenir la dynamisation de la compétitivité des industries culturelles et créatives dans les six grandes régions, les cinq régions d’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique » a d’emblée introduit M. Mohamed Doumbia.

La salle et les participants, Hawa Ba et Ezzedine au 1er plan – Crédit Aidara

En ce qui concerne ce programme, il a ajouté que c’est le consortium Institut Kore de Ségou (Mali) et l’Institut Français de Paris qui a été retenu pour piloter le projet Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi, dira-t-il en substance, le centre Kore de Ségou pilote la mise en œuvre du financement décentralisé. Il s’agit, selon lui, d’un nouveau mécanisme du programme ACP-UE Culture pour le soutien de la culture et de la créativité.

Il a précisé que le programme AWA a été lancé en 2020 pour 40 mois et devra s’achever en avril 2024. Le programme, a-t-il ajouté, est un ensemble de dispositifs organisé autour de trois grands axes.

La salle vue de derrière – Crédit Aidara

Le premier axe est l’axe de soutien financier, le second, celui du renforcement des capacités pour la professionnalisation des acteurs culturels, et enfin, le troisième axe, celui du réseautage.

En termes de soutien financier, Mohamed Doumbia précise que le programme AWA accompagne 115 projets dans les 16 pays d’Afrique de l’Ouest, moins le Libéria qui n’a pas présenté, selon lui de proposition.

En Mauritanie, a-t-il détaillé, sur les différents Appels à Projet, seuls quatre ont été retenus et accompagnés.

En termes de renforcement de capacités, AWA a mis en place un certain nombre de dispositifs, a ajouté Doumbia, notamment les formations courtes et les universités d’été qui sont des accompagnements longs, spécifiques pour un type de financement appelé fonds de structuration, qui permet un accompagnement de 15 jours avec des formations de renforcement de capacités d’opérateurs dont Assalamalekum est lauréat.

au 1er plan, Hawa Ba (assistante de Monza) et >Ezzedine Daddah – Crédit Aidara

Aujourd’hui, insiste Doumbia, c’est le troisième pilier qui est en cours. Il consiste, selon lui, à maintenir l’aide au secteur culturel ouest-africain, via le centre Kore, un groupe qui travaille sur la professionnalisation du secteur culturel à travers son Institut des Arts et Métiers. Dans ce programme, existe un certain nombre de labélisation d’organisations qui se déploient sur le continent. Ainsi, selon Doumbia, il est prévu dans ce programme d’accompagner la labélisation de quatre instituts.

« Aujourd’hui, nous sommes au troisième IKAM, après la mise en place du centre Kore du Togo et celui du Burkina, c’est celui de la Mauritanie et ce mois-ci encore, nous serons en Côte d’Ivoire la semaine prochaine pour la mise en place et la labélisation de IKAM Côte d’Ivoire » a expliqué Mohamed Doumbia.

La raison de la mise en place et la labélisation des IKAM s’explique, selon Doumbia, par le fait que ces instituts devront prendre le relais, à la fin du Programme AWA, pour poursuivre la professionnalisation du secteur culturel. Selon lui, il ne s’agit pas seulement de doter les organisations culturelles de financement et de subventions, mais les aider à mieux gérer et à mieux se structurer pour devenir de réelles entreprises culturelles capables de créer des richesses et des emplois dans le secteur des industries culturelles et créatives (ICC).

Aziz Dieng en costume à côté de Karamako (Mali) – Crédit Aidara

En matière de réseautage, Doumbia a évoqué le noyau de réseau AWA Network qui est en train de se développer autour des 15 organisations du fonds de structuration. En termes de financement, il a précisé que le programme AWA est accompagné par un financement de l’Union européenne à hauteur de 6 millions 200 milles euros. A la fin du programme prévu en avril 2024, c’est l’heure des évaluations, a ajouté Doumbia, mais aussi celle des innovations avec la préparation avec l’Université Gaston Berger du Sénégal d’un mécanisme d’auto-évaluation des projets culturels avec des indicateurs que chaque entrepreneur culturel devra élaborer pour mesurer l’impact de son travail.

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Cheikh Aïdara

Source : Thaqafa (Mauritanie)

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