Au lendemain du verdict clément du tribunal de Nouakchott qui condamne 5 ans de prison ferme à l’ex-président Ould Aziz, les observateurs s’interrogent sur la justice mauritanienne considérée en deçà des attentes des Mauritaniens. C’est le premier enseignement qui interpelle Ould Ghazouani dans la lutte contre la corruption.
Contrairement aux 20 ans requis par le procureur de la République, Ould Abdel Aziz écope 5 ans de prison ferme en attendant l’appel demandé par ses avocats, le temps de méditer sur l1 mois passés devant un tribunal pour la première fois de sa vie surtout en tant qu’ancien chef d’Etat d’un pays qu’il a gouverné pendant 10 ans d’une main de fer en accaparant toutes les richesses naturelles.
Finalement il s’en sort accuser seulement d’enrichissement illicite et de blanchiment. C’est le deuxième enseignement qui laisse penser à un règlement politique de l’affaire de la décennie.
Un long feuilleton politico-judiciaire auquel les Mauritaniens ont assisté et surtout très remontés du verdict clément. 5 années derrière les barreaux ça passe vite mais le plus dur pour un ancien président c’est la déchéance de ses droits civiques pour un chevronné de la politique et la confiscation de ses biens mal acquis.
C’est le troisième enseignement qui restera gravé dans l’histoire du pays. Enfin Ould Ghazouani a gagné son pari grâce à l’enquête parlementaire. Le procès de la décennie s’est déroulé à Nouakchott sans incident majeur. C’est le quatrième enseignement qui interpelle une justice indépendante.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 06 décembre 2023)
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