Sénégal-Mauritanie – Fouta : décès du chanteur de « Leelé », Amadou Tamba Diop

Agence de Presse Sénégalaise  – Amadou Oumar Amadou Baidy Diop, plus connu sous le nom de Amadou Tamba Diop, chanteur vedette du ‘’Leelé’’, une musique traditionnelle du Fouta, est décédé ce vendredi dans son village natal à Ndiorol, dans la commune de Dar El Avia (Mauritanie), a appris l’APS de sources proches du défunt.

Amadou Tamba Diop était réputé pour sa parfaite maîtrise de ce genre musical, dont il était toutes ces dernières années le chantre, témoigne un communicateur traditionnel via WhatsApp.

Selon plusieurs sources, »son nom était intimement lié à des célébrités comme Sidy Chérif de Thilogne et Samba Diop ‘’Leelé’’, qui passe pour l’un des rares artistes du Fouta à avoir son nom associé au genre musical pratiqué.

Amadou Tamba Diop a vu le jour en 1950 à Ndiorol, dans le Brakna, région méridionale de la Maurtiane. Les funérailles du défunt qui était âgé de 73 ans se tiendront ce samedi dans son village natal.

Oumar Amadou Baidy Diop a commencé à chanter le ‘’Leelé’’ en 1975. Il a eu à composer avec le lead vocal du groupe ‘’Dandé Leniol’’, Baba Maal, et touchait aussi au Peekane, un genre poétique populaire au Sénégal et en Mauritanie.

Le défunt chanteur s’activait également dans l’élevage et la pêche en tant que membre de la communauté des Thioubalo, les pêcheurs du Fouta.

Selon un article du Quotidien paru en septembre 2022, ‘’le +LEELÉ+ est un genre littéraire, poétique et musical des Haalpulaar (Toucouleurs) du Fouta Tooro, qui prend sa source dans la culture multiséculaire de cette région du nord du Sénégal et du sud de la Mauritanie’’.

Le journal estime cependant qu’’’il faut prendre avec prudence cette thèse qui soutient que le +Leelé+ serait d’origine Pulaar car d’autres prennent le contre-pied de cette théorie en soutenant qu’il serait plutôt d’origine arabe’’, en raison de sa forte influence par la poésie arabe préislamique – les poésies d’amour.

Il cite ‘’particulièrement (…) celles d’Antar et d’Imrou’l Qays (Imruʾ al-Qais) qui est considéré comme le plus grand poète préislamique de la Jâhiliyya (la période de l’ignorance, la littérature préislamique)’’.

‘’Le « Leelé » est aussi l’un des rares genres musicaux Pulaar qui n’appartiennent exclusivement à aucune classe sociale.’’

 

 

 

Source : Agence de Presse Sénégalaise (APS)

 

 

 

Suggestion kassataya.com :

 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile