Laxisme, absentéisme caractérisé, pléthore de faux diplômes ou de complaisance et en plus la majeure partie des fonctionnaires ne bénéficient pas de formation continue ou de remise à niveau. C’est le visage des fonctionnaires mauritaniens après quatre années de gouvernance de Ould Ghazouani.
Le président mauritanien n’est pas sans savoir ce record d’absence de rendement de ses fonctionnaires pléthoriques par rapport à leur utilité dans la fonction publique. Le ton de fermeté du ministre de l’Éducation cette semaine sur les absences des enseignants est significatif à cet égard. Si beaucoup de fonctionnaires ne font pas correctement leur travail c’est parce qu’ils sont munis de faux diplômes ou de diplômes complaisants ou mal payés.
Ce qui donne le tournis aux observateurs c’est que 80 pour cent d’entre eux n’ont pas de diplômes correspondants à leurs emplois encore moins avoir participé à une formation continue ou de remise à nouveau.
Des fonctionnaires laissés pour compte et qui continuent de grever lourdement le trésor public. Ces dysfonctionnements résident dans un système où le recrutement obéit à des critères tribalistes et discriminants. Parmi ce personnel de la fonction publique des fils ou filles de général ou des chefs de tribus ou de ministre ou de directeur de cabinet, la liste est longue et dont beaucoup n’ont jamais mis le pied dans leurs services Cette catégorie de fonctionnaires n’est pas à sa véritable place. Alors tous les discours de Ould Ghazouani sur une administration citoyenne sont inaudibles. Le service public dans l’administration publique, l’éducation et la santé n’existe pas en Mauritanie ou du moins sa productivité est nulle.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 21 novembre 2023)
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