La Mauritanie est aux portes du Forum des pays exportateurs du gaz c’est-à-dire le huitième producteur de gaz africains. C’est une bonne nouvelle pour Ould Ghazouani qui attend les premiers barils de gaz en 2024, l’année coïncidant avec la présidentielle.
C’est un enjeu important pour le président mauritanien qui peut briguer un deuxième mandat décisif sous une nouvelle ère du gaz naturel liquéfié pour booster les exportations mauritaniennes auxquelles s’ajoutent celles du minerai de fer de l’or et du cuivre. Cette nouvelle richesse est une chance pour sortir le pays de la pauvreté mais la gouvernance de Ould Ghazouani a montré ses limites par rapport au partage des richesses entre les mains de l’oligarchie militaire et l’élite dirigeante.
La prochaine entrée de la Mauritanie dans ce club privilégié des pays exportateurs de gaz ne changera pas à la pauvreté de plus de 3 millions de Mauritaniens qui ont faim et soif et vivent dans l’obscurité même dans la capitale. La future adhésion ne donnera qu’une nouvelle image d’un pays producteur de gaz qui ne profitera qu’aux groupes étrangers BP et Kosmos Energy qui détiennent les plus grosses parts contractuelles de la vente du gaz et le gouvernement pour sa politique énergétique dans le cadre de la transition écologique. Le gaz comme le fer, l’or et le cuivre et le poisson constituent une malédiction des richesses naturelles dans un pays gouverné par des militaires sous vernis démocratique
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 17 novembre 2023)
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