Mauritanie – Organisation d’un atelier de sensibilité sur le blanchiment artificiel de la peau

Agence Mauritanienne d’Information Ouverture, mardi à Nouakchott, d’un atelier de sensibilisation aux méfaits du blanchiment artificiel de la peau et les moyens de le combattre.

Les participants à l’atelier, organisé par le ministère de la Santé en coopération avec l’Organisation Mondiale de la Santé et la Société Mauritanienne de Dermatologie, ont suivi une présentation sur les effets négatifs du blanchiment artificiel de la peau et ses conséquences sur la santé des personnes, avant d’ouvrir le débat aux participants sur les mécanismes à suivre pour actualiser les politiques publiques de prévention de ces pratiques néfastes.

Dans un mot prononcé pour la circonstance, le secrétaire général du ministère de la Santé, M. Mohamed Lemine Ould Mohamed El Hadj, a indiqué que l’examen des moyens de lutter contre les effets du blanchiment artificiel était devenu l’une des raisons les plus importantes pour les consultations reçues par les dermatologues mauritaniens ces dernières années, notant que la question constitue un véritable défi pour la santé publique.

Il a souligné que le blanchiment artificiel, qui aujourd’hui, est considéré comme une mode populaire, affecte négativement toutes les composantes nationales à différents niveaux socio-économiques dans les zones urbaines et rurales.

Les experts et les spécialistes ont affirmé que la couleur de la peau est génétiquement définie et varie en conséquence d’un individu à l’autre. Toute tentative de changement pourrait affecter les fonctions naturelles de la peau ainsi que ses diverses complications.

Sous la direction de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le secteur de la santé essaie de s’engager vigoureusement dans la lutte contre ces pratiques, qui pèsent sur la société dans son ensemble.

Il a appelé les intéressés, en particulier la Société mauritanienne de dermatologie, à mener des études qui fourniraient des données statistiques fiables pour aider à mieux connaître l’ampleur du phénomène, et appelé tous les secteurs concernés à jouer leur rôle dans la lutte contre ce phénomène.

La représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Mauritanie, Mme Charlotte Fati Ndiaye, a déclaré que ”la pratique du blanchiment artificiel de la peau est répandue en Afrique subsaharienne et en Afrique du Sud, notant que la pratique a touché deux tiers des femmes”, selon des sources locales.

Elle a souligné la nécessité de déployer des efforts concertés pour faire face à ce phénomène et sensibiliser à ses risques pour la santé.

De son côté, le président de la Société mauritanienne de Dermatologie, le professeur Mamadou Bal, a noté que la pratique de blanchir artificiellement la peau est un problème très grave, car elle peut entraîner de multiples complications nocives pour la santé.

La lutte contre ce phénomène ne doit pas se limiter au seul ministère de la Santé, mais doit être soutenue par d’autres secteurs, ce qui exige que tout un chacun soit sensible aux dommages causés par la pratique.

Le séminaire s’est ouvert en présence des secrétaires généraux des ministères des Finances, des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel, du commissaire adjoint aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, et d’un nombre de cadres du département de la santé.

 

 

 

Source : Agence Mauritanienne d’Information (AMI)

 

 

 

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