Israël refuse tout cessez-le-feu un mois après une guerre dévastatrice

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rejeté un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hamas entrée mardi dans son deuxième mois, malgré les appels répétés à une trêve humanitaire à Gaza et un bilan de plus de 10.000 morts selon le mouvement islamiste palestinien.

Courrier international – Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rejeté un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hamas entrée mardi dans son deuxième mois, malgré les appels répétés à une trêve humanitaire à Gaza et un bilan de plus de 10.000 morts selon le mouvement islamiste palestinien.

Dans la nuit, les bombardements aériens israéliens contre le territoire palestinien contrôlé par le mouvement islamiste Hamas ont continué de plus belle, tuant plus de 100 personnes selon le ministère de la Santé du Hamas.

Sous une couverture aérienne, les troupes israéliennes au sol ont continué de progresser dans la bande de Gaza après avoir encerclé la ville de Gaza et coupé le territoire en deux, selon l’armée.

« Arrêtez cette guerre injuste (…). Ils prennent pour cible des civils dans leurs maisons. Arrêtez cette machine à détruire. Sauvez-nous », a lancé Hicham Koulab, un déplacé palestinien, rattrapé par les bombardements israéliens à Rafah dans le sud du territoire.

En Israël, une minute de silence a été observée dans plusieurs villes et institutions dont le Parlement, à la mémoire des plus de 1.400 personnes, majoritairement des civils, qui ont péri dans l’attaque lancée le 7 octobre par le Hamas à partir de la bande de Gaza qu’il contrôle.

Lors de cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire d’Israël, les combattants du Hamas infiltrés dans le sud d’Israël, limitrophe de la bande de Gaza, ont pris en otage 241 personnes emmenées à Gaza. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour « anéantir » le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza.

« Il n’y aura pas de cessez-le-feu à Gaza sans la libération de nos otages », a dit M. Netanyahu dans un entretien avec la chaîne américaine ABC News lundi soir.

« Concernant les petites pauses tactiques, une heure par-ci, une heure par-là, nous les avons déjà eues », a ajouté M. Netanyahu, après une annonce de la Maison Blanche évoquant la « possibilité de pauses tactiques » pour permettre aux civils de fuir les combats et la circulation des aides humanitaires.

 

Bombardements israéliens sur la bande de Gaza, le 7 novembre 2023

 

Alors qu’Israël a retiré unilatéralement de Gaza en 2005 ses soldats et les colons après 38 ans d’occupation, M. Netanyahu a affirmé que son pays prendrait « pour une durée indéterminée, la responsabilité générale de la sécurité » dans le territoire palestinien après la guerre.

Car « lorsque nous n’avons pas cette responsabilité, nous assistons à l’éruption de la terreur du Hamas », une organisation qualifiée de « terroriste » par les Etats-Unis et l’Union européenne, a ajouté M. Netanyahu qui a juré d’anéantir le Hamas.

 

« Une guerre différente »

 

Les Nations unies, des ONG, les dirigeants du monde arabe, et d’autres pays à travers le monde, appellent sans cesse à un cessez-le-feu, une idée qui n’est pas soutenue par Washington poussant pour des « pauses humanitaires » et insistant sur le droit d’Israël à se défendre.

Photo diffusée par l’armée israélienne le 7 novembre 2023 montrant des soldats israéliens pendant des opérations dans le nord de la bande de GAza

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé d’urgence un « cessez-le-feu humanitaire » dans le petit territoire palestinien, transformé en « cimetière pour les enfants ».

Les bombardements israéliens contre Gaza ont fait 10.022 morts, en majorité des civils incluant plus de 4.000 enfants, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas fourni lundi.

M. Guterres a également réitéré sa condamnation des « actes terroristes odieux » du Hamas le 7 octobre et fustigé ce mouvement qui utilise « les civils comme boucliers humains et continue à tirer des roquettes vers Israël sans distinction ».

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Jérusalem (AFP)

Source : Courrier international

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