Le retour de soixante migrants illégaux mauritaniens aux Etats-Unis à Nouakchott défraie la chronique cette semaine et suscite des interrogations des observateurs alors que 900 autres sont bloqués à la frontière mexicaine risquent l’expulsion.
C’est l’immigration illégale qui est pointée du doigt par les observateurs et au-delà la politique de l’emploi des jeunes en Mauritanie. Si le gouvernement fait des pieds et des mains pour lutter contre l’immigration clandestine, il n’en demeure pas moins qu’il traîne encore les pieds pour l’emploi des jeunes. Les deux problématiques nécessitent des moyens colossaux pour freiner les vagues successives de candidats surtout ouest-africains à l’immigration pour l’Europe via la capitale du Nord en particulier et une formation qualifiante pour l’employabilité des jeunes par le privé. Un jeune sur trois est au chômage.
La faute au système éducatif à plusieurs vitesses qui génère peu de bacheliers chaque année et qui laisse sur la route de milliers d’écoliers sans aucune formation. Et beaucoup de diplômés des écoles nationales et des universités étrangères sont au chômage.
Même des enseignants quittent le pays pour d’autres horizons en particulier les Etats-Unis en quête d’un avenir meilleur. Le retour cette semaine d’une soixantaine de migrants illégaux aux Etats-Unis à Nouakchott est significatif à cet égard. Ce n’est pas une surprise. Cette expulsion interpelle Ould Ghazouani à quelques mois de la fin de son quinquennat alors que 900 autres mauritaniens à la frontière mexicaine avec les Etats-Unis risquent l’expulsion.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 06 novembre 2023)
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