Condamnation à 20 ans d’un Mauritanien accusé de complot contre la Sécurité de l’État au Maroc

Le Quotidien de Nouakchott  – Un Mauritanien arrêté en possession d’uniformes du Polisario, a été condamné jeudi par la chambre criminelle de première instance près la cour d’appel de Tanger à 20 ans de prison ferme et à une forte amende.

 

Dans une affaire qui a secoué les fondations sécuritaires au Maroc, un tribunal a rendu son verdict dans le procès de Salem A., un citoyen mauritanien de 40 ans. Reconnu coupable de crimes graves contre la sûreté de l’État, tant interne qu’externe, l’homme a écopé d’une peine de 20 ans d’emprisonnement assortie d’une lourde amende. Ce jugement fait suite à son arrestation en septembre dernier dans des circonstances qui avaient déjà attiré l’attention des autorités et de l’opinion publique.

L’arrestation de Salem A. s’était déroulée dans l’enceinte du port de Tanger Med, un nœud logistique crucial pour le commerce entre l’Europe et l’Afrique. Les forces de l’ordre y ont découvert, dissimulés dans son camion, 38 uniformes militaires espagnols. La découverte a immédiatement déclenché des interrogations sur les intentions de l’accusé et sur l’éventuelle destination de ce matériel militaire.

La tournure de l’enquête a été particulièrement troublante lorsque les enquêteurs de la police judiciaire de Tanger ont mis au jour des communications quotidiennes entre le prévenu et un groupe de sahraouis du Polisario. Ces échanges, réalisés via une application de messagerie cryptée, ont révélé que Salem A. avait visité à plusieurs reprises les camps de Tindouf en Algérie, hauts lieux de l’activité du Front Polisario.

Ces révélations ont été corroborées par la découverte, sur Salem A. lors de son interpellation, d’un document d’identité arborant le logo du Polisario, mouvement qui revendique l’indépendance du Sahara Occidental.

L’affaire a pris une dimension plus complexe avec l’information rapportée par certains medias, faisant état de la volonté du Polisario d’utiliser des drones armés contre le Maroc, plaçant les agissements de l’accusé dans un contexte de menace croissante.

Malgré les éléments accablants présentés par l’accusation, Salem A. a maintenu sa ligne de défense durant son procès, affirmant que les uniformes saisis étaient destinés à des activités de chasse et niant toute affiliation ou collaboration avec le Polisario.

Le tribunal, cependant, n’a pas été convaincu par ces allégations, estimant que les preuves présentées étaient suffisantes pour établir un lien direct entre le prévenu et les activités subversives menaçant la sécurité nationale du Maroc.

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Source : Le Quotidien de Nouakchott (Mauritanie)

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