L’alerte lancée la semaine dernière par les observateurs sur les hécatombes des accidents de la route semble avoir des effets avec l’interdiction la nuit sur tout le territoire pour le transport public des personnes et des marchandises. Cette mesure est considérée par les observateurs comme une première dans un pays où la rue tue chaque année plus de 100 personnes.
Mais cette décision est insuffisante pour réduire l’ampleur des morts sur la route. Concrètement à partir de maintenant, les Mauritaniens ne pourront plus prendre le transport public ainsi que les transporteurs des marchandises de minuit à cinq heures du matin. Les observateurs craignent l’effet inverse avant et après l’heure. En dehors de l’état défectueux des routes c’est le comportement irresponsable des chauffeurs et leur excès de vitesse qui sont responsables des accidents mortels la nuit comme le jour.
C’est une question de mentalités mais aussi de la responsabilité de l’autorité de régulation et l’organisation des transports routiers qui fait un premier pas vers la réduction des accidents nocturnes causés le plus souvent par des camions qui stationnent sur la chaussée. Il ne suffit pas d’interdire mais appliquer la loi. Les services de l’Equipement et des transports, de la sécurité routière, les forces de sécurité sont interpellés pour l’efficacité d’une telle interdiction. D’ci la présidentielle, une évaluation doit être faite.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 23 octobre 2023)
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