Ces Sénégalais qui plaquent tout à l’étranger pour investir au pays

Le 360.ma – Ils sont étudiants, artistes, livreurs de pizza ou encore ingénieurs, à avoir franchi le pas en quittant les grandes villes occidentales ou asiatiques pour rentrer définitivement investir au «bled». Un choix assumé qui n’est pas sans risques.

Connue mondialement pour sa jungle de gratte-ciels, ses temples bouddhistes et ses montages emblématiques, l’île de Taiwan fait rêver plus d’un. Située au carrefour de l’Orient et de l’Occident et très intégrée à la mondialisation, elle est l’une des principales destinations des expatriés en Asie.

C’est là-bas, dans cette terre lointaine et flottante qui allie modernité et tradition, et où les opportunités d’évolution de carrière sont nombreuses, que le Sénégalais Ousmane Dieng a posé ses valises en 2011 avant de tout plaquer pour rentrer définitivement au Sénégal. «J’avais une bonne situation à Taïwan mais l’appel du pays était irrésistible», explique le jeune homme de 39 ans qui a vécu cinq ans à Taiwan.

Beaucoup de sacrifices et des débuts difficiles

Aujourd’hui, l’ancien salarié est devenu entrepreneur. Une transition qui a nécessité de nombreux sacrifices. «En quittant Taiwan, j’avais en tête une idée précise de ce que je comptais faire au Sénégal mais tout ne s’est pas passé comme prévu», poursuit le natif de Sicap Mbao, un quartier de la banlieue dakaroise. Le revenant a dû faire face à de nombreux imprévus.

Certes, explique-t-il, «J’avais un capital conséquent, fruit de mes nombreuses années d’épargne, pour créer mon entreprise. Mais, le montant n’était suffisant pour me permettre de me lancer». Finalement, l’enfant prodige s’est résolu à renouer avec le salariat le temps de trouver les fonds nécessaires à la création de son entreprise.

Ousmane Dieng emploie aujourd’hui quatorze personnes

Le défi sera relevé quelques années plus tard, malgré de nombreux retards dans la mise en œuvre du projet. Qu’importe ! Pour Ousmane Dieng qui emploie aujourd’hui quatorze salariés, tout ce qui comptait à ses yeux, c’était la création de HBCS pour Hydraulique, bâtiment commerce et service.

L’entreprise qui fête ses trois années en 2023 est spécialisée dans la construction de forages. «Nous activons dans le domaine de l’hydraulique, en particulier dans la construction de forages de grande capacité pouvant aller jusqu’à 500 mètres de profondeur», souligne l’entrepreneur avec un brin de fierté.

Ousmane qui ambitionne aujourd’hui d’implanter ses activités partout au Sénégal n’est pas un cas isolé. Ils sont étudiants, artistes, livreurs de pizza ou encore ingénieurs, à avoir franchi le pas en quittant les grandes villes occidentales ou asiatiques pour rentrer définitivement au «bled» alors que la croissance économique du Sénégal devrait atteindre 10,6% en 2024.

Lire la suite

Source : Le 360.ma (Maroc)

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile