Biden en Israël mercredi, par « solidarité » et pour débloquer l’aide vers Gaza

Le président américain Joe Biden va se rendre mercredi en Israël pour une visite de "solidarité" après l'attaque sanglante du Hamas, qui vise aussi à débloquer l'acheminement de l'aide vers la bande de Gaza, en état de siège et menacée d'une catastrophe humanitaire.

 Courrier international – Alors qu’Israël se prépare à une offensive terrestre pour « anéantir » le Hamas, une intense activité diplomatique se poursuit pour tenter d’éviter que la guerre, déclenchée le 7 octobre par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien, n’embrase la région mais aussi pour épargner les civils pris au piège.

Plus d’un million de Palestiniens de la bande de Gaza, bombardée sans répit par l’armée israélienne, ont quitté leur foyer ces derniers jours. Des milliers de personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées de part et d’autre depuis le début de la guerre, tandis que le Hamas a enlevé 199 otages selon Israël.

« Je demande aux dirigeants du monde que ma fille nous soit rendue dans l’état où elle se trouve aujourd’hui ainsi que les autres otages », a déclaré avec émotion Keren Shem, la maman de Mia, une otage franco-israélienne, devant la presse mardi à Tel-Aviv. « Je supplie le monde de me rendre mon bébé. »

 

 

Dans le sud de la bande de Gaza, des centaines de milliers de civils démunis sont massés près de la frontière avec l’Egypte, alors qu’Israël a coupé le 9 octobre les approvisionnements en eau, en électricité et en nourriture dans le micro-territoire de 362 kilomètres carrés et 2,4 millions d’habitants.

« Dans les magasins, les réserves (de nourriture) sont de quelques jours, peut-être quatre ou cinq jours », a averti mardi une porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), Abeer Etefa.

« Il reste 24 heures d’eau, d’électricité et de carburant » à Gaza soumise à un blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007, avait déclaré lundi Ahmed Al-Mandhari, directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Méditerranée orientale.

 

Le poste-frontière de Rafah entre la bande de Gaza et l’Egypte

 

Le point de passage de Rafah, seule ouverture vers l’extérieur de la bande de Gaza à ne pas être contrôlée par Israël, reste fermé. Mardi, des convois d’aide humanitaire stationnés dans le Sinaï, en Egypte, ont pris la route vers Rafah, sans qu’il soit possible de savoir si la frontière allait rouvrir.

Après de nouveaux bombardements israéliens, des journalistes de l’AFP dans le camp de réfugiés de Rafah et dans la ville voisine de Khan Younes ont vu mardi des corps drapés de blanc entreposés dans un camion à glace alors que les morgues débordent.

 

Menace iranienne

 

En Israël, où des dizaines de milliers de soldats sont déployés autour de la bande de Gaza et le long de la frontière nord avec le Liban, près de 500.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays depuis le 7 octobre afin d’éloigner les civils des zones de combat, selon l’armée.

 

Des blindés israéliens se dirigent vers la frontière avec Gaza, le 16 octobre 2023

 

« Nous avons évacué tout le sud d’Israël, toutes les localités près de la bande de Gaza », ainsi que « vingt localités » du nord proches de la frontière libanaise, a déclaré un porte-parole, Jonathan Conricus. Il a ajouté que l’évacuation de la ville de Sdérot, dans le sud, était en cours.

Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël depuis le début de la guerre. La plupart sont des civils morts le jour de l’attaque, la plus meurtrière depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948.

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Tel-Aviv (AFP)

Source : Courrier international

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