Après une semaine de la rentrée scolaire, les observateurs sur place constatent une faible fréquentation des élèves dans la capitale et pointent le retard des cours et la lenteur des transferts des inscriptions.
Ce fiasco réside dans une deuxième année de la réforme qui ne fait pas l’unanimité des Mauritaniens. La mise en place des cours dans un contexte de tension au niveau des enseignants qui menacent d’aller en grève. Et au niveau du privé qui se réorganise seulement pour les collégiens et les lycéens pour compenser l’absence des élèves du Fondamental. Les observateurs pointent également le retard au niveau des transferts d’élèves donc des problèmes administratifs. Ce qui explique en partie la faible affluence dans les classes à Nouakchott le 2 octobre dernier.
Une rentrée 2023-2024 en grande pompe présidée par le chef de l’Etat avec un habillage des organisateurs qui vantent les mérites de la réforme du système éducatif. C’est l’échec de la loi d’orientation sur l’éducation qui est pointé du doigt. Sa mise en œuvre demande du temps, la formation des enseignants et la réorganisation des services de l’Education nationale et l’accompagnement de tous les acteurs de l’Education nationale. La rentrée des classes montre ainsi les limites d’une réforme mal ficelée dont l’ambition principale est l’accélération de l’arabisation pour assimiler les écoliers non arabophones.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 11 octobre 2023)
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