
Le viol collectif d’une femme cette semaine dans la localité de Tiguent à mi-chemin entre Nouakchott et Rosso vient rappeler un vide juridique en Mauritanie où l’adoption des lois contre les violences sexistes n’est pas une priorité.
Dans un pays où le droit pénal relève en grande partie de la Charia ou loi islamique, les associations nationales pour la promotion des filles et des femmes, pour les droits de l’homme, prêchent dans le désert depuis des années. Ce viol collectif d’une femme cette semaine dans la localité de Tiguent entre Nouakchott et Rosso commence à peser sur la conscience des militants des droits de l’homme et de la famille des victimes surtout que ce nouveau viol risque de connaître le même sort que les autres. Autrement dit un traitement judicaire avec complaisance des violeurs.
Visiblement l’Etat mauritanien ne se presse pas ou du moins est bloqué au niveau même de l’Assemblée nationale. Une loi contre les violences sexuelles dort à l’Assemblée nationale depuis deux ans faute d’un consensus des députés de la majorité sous la pression d’une tendance islamiste. Les nombreux viols ces deux dernières années devraient faire réfléchir le chef de l’exécutif et la nouvelle majorité de députés du parti INSAF issue des élections de 2023. La protection de la femme n’est pas contraire aux valeurs islamiques. Et la Mauritanie ne doit pas oublier qu’elle a signé des conventions internationales sur les droits de l’Homme.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 25 septembre 2023)
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Viol collectif sur une femme : colère en Mauritanie en l’absence de lois condamnant de tels crimes
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