La traduction du message du président de Ould Ghazouani dans les faits sur la tolérance zéro est vite relayée par le premier ministre qui réunit ce début de semaine à Nouakchott le comité ministériel chargé de la numérisation des marchés publics.
C’est l’accélération de la digitalisation des marchés publics pour plus de transparence du nouveau code des marchés qui est pointée du doigt. Les procédures d’exécution de cette nouvelle technologie fait face aux compétences ou inversement à l’incompétence des exécutants. Le suivi est une bonne piste si toutes les conditions sont réunies pour numériser les bonnes données informatiques. Même si des progrès ont été réalisés par les services concernés il n’en demeure pas moins que ce secteur des marchés souffre le plus de transparence et de clientélisme qui impactent les deniers publis.
C’est une mauvaise piste pour les marchés publics accaparés ces dernières années par le patronat mauritanien dont son président qui monopolise les appels d’offres nationaux voire internationaux dans un contexte de difficultés du gouvernement face aux inondations. Les défaillances de l’Etat en matière d’assainissement et d’adduction d’eau potable et de réseau d’électricité ne sont pas en reste. Les observateurs ont l’impression d’assister à une politique de gestion des finances publiques à deux vitesses. L’accélération de la digitalisation des marchés publics ne se fera pas sans la mobilisation et la coordination de tous les acteurs du service public.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 14 septembre 2023)
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