
La lutte contre la corruption et le respect des droits de l’homme, deux chevaux de bataille de Ould Ghazouani relayés par la CNDH qui initie une journée de réflexion sur ces deux thématiques cette semaine à Nouakchott.
Cet atelier organisé par l’Organisation internationale de la Francophonie est une opportunité pour la CNDH de s’afficher encore une fois comme une institution compétente pour sensibiliser les citoyens sur la corruption et les droits de l’homme en Mauritanie.
Dans un pays gangréné par la corruption et le trafic de stupéfiants et la violation constante des droits de l’homme c’est une gageure. Après quatre années de gouvernance les résultats tardent à venir dans ces deux domaines comme en témoigne le procès actuel de l’ancien président Ould Abdel Aziz qui semble s’éterniser et tourner vers une affaire politico-judiciaire où plusieurs personnalités proches de l’accusé blanchis en fin de compte comme l’ancien argentier de Ould Aziz recyclé au cabinet de la présidence.
Les faiblesses de la CNDH sont surtout visibles à cause de son silence par rapport aux dérives du chef de l’exécutif sur les violations des libertés d’opinion en première ligne l’affaire du député de Ould Bouya dont le mandat de dépôt vient d’être confirmé par la cour suprême de Nouakchott. Et quand la CNDH ferme les yeux sur la clôture des dossiers les plus graves depuis 2019 les trois assassinats de citoyens par la police impunie, cet atelier est un affichage médiatique, un jeu de cirque pour amuser la société civile et les acteurs institutionnels et la communauté internationale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 31 août 2023)
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