Droits Humains : AVOMM remobilise ses militants en Europe

Le bureau exécutif de l’Association des Veuves et Orphelins des Militaires Mauritaniens (AVOMM) s’est réuni le 26 août à Mantes La Jolie sous la présidence d’Ousmane Abdoul Sarr,  rescapé de la prison-mouroir de Walata et un des fondateurs de cette association.

Cette date coïncidait avec l’anniversaire de la mort de BA Alassane Oumar,  premier tombé au bagne de Walata. Une prière a été faite pour le repos de son âme et de celles de toutes les autres victimes de la cruauté barbare du régime du colonel Taya.

AVOMM est réputée pour sa vitalité démocratique par l’alternance à son sommet et la la tenue régulière de réunions de sa plus haute instance pour ajuster sa stratégie au plus près des ruses du pouvoir pour endormir les ong de droits humains. Nouakchott cherche à tromper leur vigilance sur des dossiers brûlants comme les déportations de masse ou les crimes de sang nommés « passif humanitaire  » à Banjul par la Commission Africaine des Droits Humains et des Peuples (CADHP).

En réalité, si on se réfère à l’article 2 de la convention de 1948, les exactions commises de 1989 à 1991 sont qualifiables de génocide perpétré contre les noirs mauritaniens non arabes.

Une série de réunions a été programmée pour affiner le plan d’actions de la rentrée par la formulation de propositions concrètes pour optimiser les réponses des victimes face à tous les engagements non tenus par l’Etat mauritanien. Il a été aussi question de renforcement de capacités des membres de l’Ong pour un militantisme qualitatif, au diapason des lois et procédures de travail à l’international.

AVOMM, par son experience et son expertise, est  extrêmement rréactive face aux manœuvres du pouvoir pour diviser les victimes et discréditer leurs causes communes, ce qui lui confère un rôle de leader en Europe et même au plan national, posture acquise depuis sa plainte de Bruxelles contre le Colonel Moawiya Ould Sid’Ahmed Taya au nom de la compétence universelle.