Sextapes en Iran : le “deux poids, deux mesures des conservateurs”

Des vidéos ayant fuité ces dernières semaines et largement relayées sur les réseaux sociaux montrent certains responsables ultraconservateurs qui s’adonneraient secrètement à des relations extraconjugales ou homosexuelles. Pour certains médias iraniens, l’affaire souligne l’hypocrisie des dirigeants de la République islamique.

Courrier international – La diffusion de vidéos montrant plusieurs responsables ultraconservateurs se livrant présumément à des relations homosexuelles a ébranlé l’Iran, le régime des mollahs tentant de sauver la face dans ce pays qui sanctionne très durement l’homosexualité.

Plusieurs vidéos filmées en cachette révélant la vie secrète présumée de plusieurs responsables ultraconservateurs du régime iranien ont été diffusées ces dernières semaines, notamment par Radio Guilan, une chaîne Telegram opposante à la République islamique.

L’une d’elles montrerait ainsi un chef provincial du ministère de la Culture ayant un rapport sexuel avec un homme ; d’autres montreraient deux mollahs, dont le chef de l’organisme chargé de l’application de la vertu, s’adonnant également à des rapports homosexuels, et enfin un responsable de la télévision d’État se livrant à un rapport sexuel avec une femme mariée.

Selon la BBC, les identités des personnes impliquées et l’authenticité des vidéos “n’ont pas pu être vérifiées”. Mais après la diffusion des vidéos, le ministère de la Culture a annoncé dans un communiqué publié dans le journal ultraconservateur Hamshahri avoir limogé le responsable provincial en raison de “soupçons de corruption”.

“Nous ne permettrons pas aux médias hostiles […] d’utiliser cette affaire douteuse pour discréditer […] la République islamique”, a-t-il ajouté.

Révélations aux “conséquences désastreuses”

Les lois en Iran, conformes à la charia, prévoient la peine de mort pour les relations extraconjugales et homosexuelles, qu’elles qualifient de “sodomie”.

Le député ultraconservateur Morteza Mahmoudvand, dont les propos ont été relayés par le journal Shargh, a mis en garde contre les “conséquences désastreuses” de ces révélations sur le régime, secoué déjà par une révolte féministe et politique inédite contre le pouvoir il y a près d’un an et en proie à une crise économique aiguë, ayant nourri le mécontentement social.

“Qu’allons-nous dire aux jeunes ultraconservateurs ? Ces histoires ne sont en aucun cas justifiables”, a-t-il ajouté.

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Source : Courrier international

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