La victoire facile et écrasante du parti INSAF à la triple élection de mai dernier avec une majorité absolue à l’Assemblée nationale jusqu’en 2024, la commémoration du quatrième anniversaire de l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani et enfin le conclave du bureau exécutif du parti cette semaine à Nouakchott sont autant d’indicateurs qui laissent penser que tous les feux d’une candidature à sa propre succession sont au vert.
Le président mauritanien vient de réussir sa première participation à une triple élection depuis 2019 en conservant une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Ould Ghazouani a raflé aussi la majorité des mairies et des régions. Un premier test réussi mais sur fond d’une brève crise post-électorale qui résulte d’une opposition divisée dont les deux leaders grands perdants de l’UFP et du RFD sont en quête de trouver une charte pour apaiser la situation politique dans un contexte de crise parlementaire avec arrestation du député Mohamed Bouya Ould Cheikh accusé de diffamation, calomnie et injures au chef de l’Etat.
C’est dans ce climat de tension politique que le bureau exécutif du parti INSAF s’est tenu cette fin de semaine à Nouakchott pour mobiliser les troupes et préparer les échéances de 2024. C’est clair. Le bilan des quatre années de gouvernance de Ould Ghazouani est largement plébiscité par le parti qui entend dès maintenant remettre la machine électorale sur les rails. Ould Ghazouani candidat 2024 à sa propre succession est un secret de polichinelle. Le gouvernement et les instances du pati INSAF s’y collent.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 21 août 2023)
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