Mauritanie : l’accaparement des marchés publics par le privé dans le collimateur des observateurs

La filiale génie civil de la SNIM (ATTM) retrouve de l’oxygène après une période de pause dans l’acquisition de marchés publics depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani en 2019. Elle vient d’obtenir un jackpot de près de 6 milliards d’ouguiyas pour des travaux complémentaires de voiries de la capitale.

Après le patronat mauritanien c’est une filiale génie civile qui vient de rafler près de 6 milliards d’ouguiya pour des travaux complémentaires de voiries de la capitale. ATTM s’offre ainsi un grand marché public de gré à gré avec le ministre de l’Equipement et des transports pour repartir sur de nouvelles bases après une période de vaches maigres.

Cette attribution est une nouvelle preuve de la transgression des marchés publics qui se retrouvent entre les mains des forces clientélistes du gouvernement avec en toile de fond une percée des hommes d’affaires proches du régime de Ould Ghazouani alors que la nouvelle réforme des marchés publics est censée apporter une transparence au niveau des appels d’offres nationaux et internationaux.

Cette préférence aux détenteurs de capitaux proches du pouvoir est une entorse à la gestion des deniers publics. C’est le contribuable qui en fait les frais. L’arrangement du gouvernement en faveur du privé est considéré comme une gouvernance partielle et partiale en contradiction avec un Etat de droit.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 19 août 2023)

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