Les deux villes du Sud mauritanien Boghé et Rosso sont sous les eaux depuis des semaines. Les autorités de Nouakchott et locales sont pointées du doigt par les observateurs. Une mauvaise gestion des catastrophes naturelles qui laisse penser que le gouvernement n’a pas tirer des leçons des précédentes saisons d’hivernage.
C’est le même refrain tous les ans. Les fortes pluies provoquent toujours des inondations surtout dans les mêmes zones partout dans le pays et en particulier dans la capitale. Deux villes du Sud sont complètement submergées d’eau à Rosso où le spectacle de désolation des quartiers et le marché central est de retour brisant ainsi l’espoir des populations et des commerçants qui ont tout perdu et qui doivent faire face aux taxes municipales.
Et pour les habitants l’absence de service public est vécue comme un manque de considération et au-delà une irresponsabilité qui traduit une l’absence d’une vraie politique d’assainissement pour faire face à l’évacuation des eaux de pluies. La solution de l’évacuation des eaux de pluies par le système des motopompes n’est pas durable.
A Boghé c’est la première fois que la ville est sous les eaux d’une telle ampleur. Boghé est une ville en cuvette au bord du fleuve Sénégal. Le problème d’étanchéité se pose avec acuité. Les digues de protection ont cédé et les habitations sont inondées. C’est l’urbanisation anarchique qui est pointée du doigt. Les observateurs s’interrogent sur cette politique attentiste voire laxiste des inondations après quatre années de gouvernance de Ould Ghazouani avec en première ligne le déficit d’actions au niveau même de Nouakchott qui se passe de commentaires.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 18 août 2023)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com